Bourse: lourdes pertes à New York et Toronto, le pétrole sous les 30 $US

Publié le 15/01/2016 à 09:49, mis à jour le 15/01/2016 à 16:46

Bourse: lourdes pertes à New York et Toronto, le pétrole sous les 30 $US

Publié le 15/01/2016 à 09:49, mis à jour le 15/01/2016 à 16:46

Par lesaffaires.com

Le rebond d’hier n'était qu'une brève accalmie. La débâcle de l’indice composite de la Bourse de Shanghai, la chute du pétrole et les ventes au détail décevantes chez nos voisins du sud ont mis fin aux espoirs. Mais la tendance observée ce matin augurait pour pire encore. 

Voici les résultats des prinicipaux indices à la fermeture des marchés :

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 262 point points, ou 2,13%, à 12 073 points;

Le dollar se déprécie de 1,12% à 68,8 cents américains;

À New York, le S&P 500 a largué 41 points, ou 2,16%, à 1880 points;

Le Dow Jones a ratranché 391 points, ou 2,39%, à 15 988 points;

Le Nasdaq s'est délesté de 126 points, ou 2,74%, à 4466 points;

Le pétrole a chuté de 5% à 29,64 $US;

L’or s’apprécie de 1,31% à 1088 $US.

À Toronto, tous les secteurs sont teintés de rouge. Le secteur énergétique effacé 5,10%. Suncor Energy (Tor., SU) a perdu 3,61% à 31,22 $.

Les institutions financières canadiennes subissent également un revers. La Banque Nationale (Tor., NA) a reculé de 3,11% à 36,11$. La Banque Royale (Tor., RY) a retraité de 2,58% à 67,05$.

Les mésaventures du marché chinois ont continué d’attirer l’attention. La Bourse de Shanghai a effacé 3,35% de sa valeur aujourd’hui, pour une glissade de 19% depuis le début de l’année. Les investisseurs s’inquiètent des prêts accordés par les banques en décembre qui ont été moins élevés que prévu.

Le pétrole, pour sa part, touche un creux depuis la fin de l’année 2003. Les sanctions contre l’Iran pourraient prendre fin dès ce week-end, estiment certains experts. Le retour de ce joueur dans le marché pétrolier aggraverait considérablement l’excédent de l'offre.

Pour leur part, les ventes au détail aux États-Unis n’ont pas été à la hauteur des attentes en décembre. Celles-ci ont tout de même augmenté de 3%, le rythme le plus faible depuis 2009. C’est moins que le consensus de 3,7%.

Wal-Mart (NY., WMT) a lâché 1,79% à 61,93 $US. Le plus important détaillant au monde va fermer 269 magasins, ce qui détruira près de 16 000 emplois.

Les bonnes nouvelles, pour leur part, ont été gâchées par la vague baissière. À New York, General Electric (NY., GE) efface 1,96% à 28,49 $US. Le manufacturier a vendu sa division d’appareils électroménagers à Haier pour 5,4 G$US. Malgré cette nouvelle bien accueillie avant l’ouverture, le titre n’aura pas réussi à maintenir sa direction haussière.

Citigroup (NY., C) et Wells Fargo (NY., WFC) ont toutes deux dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Malgré cela, la Citi a reculé 6,41% à 42,47 $US et Wells Fargo, de 3,59% à 48,82 $US.

Le secteur des technologies à New York est rudement touché. Apple (Nasdaq., AAPL) est en baisse 2,40%, à 97,13 $US. Amazon (Nasdaq., AMZN) efface 3,85% à 570,18 $US. Facebook (Nasdaq., FB) décline de 3,46% à 94,97 $US.

Combinaison de facteurs

"Vous avez la chute des prix du pétrole combinée avec la poursuite de la peur pour les perspectives de la Chine, et pour couronner le tout un weekend de trois jours", avec lundi férié en l'honneur de Martin Luther King: pour David Levy, chez Kenjol Capital Management, tout était réuni pour que les investisseurs évitent la prise de risque et se retirent du marché.

"C'est pas joli", a-t-il ajouté, tout en relevant que les indices s'étaient un peu repris après avoir dépassé les -3% à la mi-journée.

"A ce stade, ce sont les facteurs techniques qui donnent le ton", a noté pour sa part Peter Cardillo, chez First Standard Financial, conduisant les indices à tester les plus bas niveaux atteints lors de la correction d'août dernier.

Le S&P 500 s'est maintenu une douzaine de points au-dessus, après une brève incursion en-deçà à mi-séance.

Déjà minée par le recul du pétrole, au plus bas depuis douze ans, Wall Street s'est laissée entraîner par les Bourses chinoises et européennes, qui ont toutes fini en forte baisse, et les mauvais indicateurs américains ont renforcé le pessimisme.

Très surveillées, les ventes de détail aux Etats-Unis ont inopinément reculé en décembre, l'activité manufacturière de la région de New York s'affiche au plus bas depuis la récession de 2009, et les prix à la production, tout comme la production industrielle, ont baissé plus que prévu en décembre.

Pour autant, assurait Jack Ablin, chez BMO, "l'économie (américaine) reste assez solide. Elle ne croît pas au rythme qu'on voudrait mais elle continue à croître, et les bilans (financiers des entreprises) sont très solides".

"Je ne vois pas les prémices d'une crise financière, mais juste un mouvement de correction" justifié, a-t-il dit. Selon lui, "il y a une déconnexion entre les performances de l'économie et la valorisation des actions", et la tourmente actuelle est la continuation de la correction amorcée en août.

Le marché obligataire était en forte hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,030% contre 2,094% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,810% contre 2,890% la veille.

 

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