Voici pourquoi le potentiel économique du Canada est sous-estimé

Publié le 24/01/2018 à 16:16

Voici pourquoi le potentiel économique du Canada est sous-estimé

Publié le 24/01/2018 à 16:16

Par Stéphane Rolland

Source: Stéfane Marion de la Banque Nationale

Le potentiel de croissance économique est meilleur au Canada qu’aux États-Unis, juge Stéfane Marion, stratège en chef de la Banque Nationale. La raison : la politique d’immigration canadienne des quinze dernières années.

«Je vais peut-être vous provoquer en disant cela, mais il est possible que le potentiel économique au Canada soit plus élevé qu’aux États-Unis à moyen terme», a lancé l’économiste lors d’une conférence organisée par CFA Montréal, ce mercredi, pour discuter des perspectives économiques mondiales en 2018.

M. Marion croit que la politique d’immigration canadienne, qui favorise les candidats économiques, va stimuler l’économie dans les prochaines années. «Au Canada, 62% des nouveaux arrivants sont dans une catégorie économique, des gens qu’on sélectionne pour leur capacité à intégrer le marché du travail. Aux États-Unis, c’est 14%.»

Source: FBN Économie et Stratégie (données de l’OCDE)

Mis dans leur contexte, les chiffres sont impressionnants, insiste M. Marion. Ils représentent près de 162 000 immigrants qualifiés au Canada, contre près de 140 000 aux États-Unis. «En terme absolu, le Canada accueille plus de candidats économiques qu’un pays où la population est dix fois plus nombreuse.»

L’immigration de candidats qualifiés a ainsi une incidence positive sur le taux d’éducation chez les 25 ans à 34 ans, ce qui est une bonne nouvelle pour l’économie, toujours selon M. Marion. «On doit donner une prime aux pays qui ont une population éduquée, précise l’économiste en entrevue en marge de la conférence. Une des caractéristiques les plus sous-estimées de l’économie canadienne est le haut taux de diplomation des 25-34 ans, qui est sans pareil au sein de l’OCDE. Nous sommes en train de récolter les fruits de notre politique d’immigration et je pense que nous faisons des jaloux aux États-Unis. »

Au même évènement, Stéfane Marion et Martin Roberge, stratège et analyste quantitatif de Canaccord Genuity, ont partagé leur prévisions économiques. Pour les connaître, lisez: La fin du cycle? La réponse de deux stratèges

 

 

 

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