Fusion: Unilever refuse les «faibles avances» de Kraft

Publié le 17/02/2017 à 08:12, mis à jour le 17/02/2017 à 09:33

Fusion: Unilever refuse les «faibles avances» de Kraft

Publié le 17/02/2017 à 08:12, mis à jour le 17/02/2017 à 09:33

Le groupe agroalimentaire américain Kraft Heinz a annoncé vendredi avoir proposé au géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever de fusionner, une proposition rejetée par ce dernier.

Même si Unilever a décliné l'offre, Kraft ne désarme pas et affirme que «nous espérons pouvoir conclure un accord sur les termes d'une transaction».

Il ne peut y avoir aucune certitude sur le dépôt formel d'une offre, souligne toutefois Kraft dans un communiqué diffusé par la Bourse de Londres où Unilever est coté. Le cours du titre Unilever s'y envolait de 11,46% à 3.731 pence, dans un marché en légère hausse.

À New York dans les échanges électroniques, le titre de Kraft Heinz montait de 4,84% à 81,50 USD. Les deux groupes sont des mastodontes de la grande consommation, Kraft Heinz affichant un chiffre d'affaires annuel de 26,5 milliards de dollars (24,9 mds EUR) et Unilever de 52,7 milliards d'euros.

Le groupe américain a confirmé vendredi «avoir fait une proposition globale» à son concurrent néerlandais face «aux récentes spéculations concernant une possible fusion de Kraft et Unilever».

L'idée serait de s'associer pour «créer une entreprise majeure de biens de consommation avec une croissance de long terme et des revenus durables».

Kraft Heinz est issu de la fusion en 2015 des groupes Heinz, célèbre pour son ketchup, et Kraft Foods (saucisses, fromages, cafés...) avec la bénédiction de leur actionnaire de contrôle respectif, les milliardaires américain Warren Buffett et helvético-brésilien Jorge Paulo Lemann.

À l'époque, certains analystes avaient spéculé sur une possible offre de Kraft Heinz sur Unilever, notamment pour se relancer à l'international. Unilever, qui a dégagé en 2016 un bénéfice net en hausse de 5,5%, a aussi prévenu que le début de 2017 serait «lent» en raison de «conditions de marché difficiles».

Le groupe doit notamment faire face au ralentissement économique minant les pays émergents. Unilever, qui emploie plus de 173.000 personnes à travers le monde, commercialise notamment les soupes Knorr, l'huile d'olive Bertolli, les déodorants Rexona et les glaces Ben and Jerry's.

Pas assez cher payé

Le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a estimé vendredi que l'offre d'acquisition du groupe américain Kraft Heinz, à 143 milliards de dollars américains, le «sous-évalue fondamentalement».

«Unilever a rejeté la proposition car il n'y voit aucun avantage, qu'il soit financier ou stratégique, pour les actionnaires d'Unilever», a indiqué le groupe de Rotterdam dans un communiqué : «Unilever ne voit donc aucune base pour des discussions supplémentaires».

L'offre, assure Unilever, proposait 50 dollars par action, avec 30,23 dollars en numéraire en dollars et 0,222 action de la nouvelle entité ainsi créée pour chaque action Unilever, ce qui évalue le groupe à un total de 143 milliards de dollars.

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