Une victoire conservatrice plus profitable pour la Bourse

Publié le 02/05/2011 à 13:41, mis à jour le 02/05/2011 à 14:15

Une victoire conservatrice plus profitable pour la Bourse

Publié le 02/05/2011 à 13:41, mis à jour le 02/05/2011 à 14:15

Par Mathieu Lavallée

Le chef du Parti conservateur du canada, Stephen Harper. Photo : Bloomberg

Une victoire du Parti conservateur aux élections de ce soir servirait davantage les intérêts des investisseurs en bourse si l'on se fie à la réaction des marchés enregistrée depuis un peu plus de 30 ans.

Lors des dix élections canadiennes qui ont eu lieu depuis 1979, l'index phare des marchés canadiens a progressé en moyenne dans le mois et les trois mois suivant les cinq victoires conservatrices, selon les données compilées par Bloomberg. Lorsque le Parti libéral remportait le scrutin, les actions reculaient dans les moins suivants.

Sur une période de 12 mois, les données historiques sont également en faveur des troupes de Stephen Harper.

« Les conservateurs sont généralement perçus comme étant un parti plus favorable aux affaires : des taux de taxation moins élevés et moins de dépenses gouvernementales », a commenté Karl Berger, un gestionnaire de portefeuille chez Toron Investments Management à Toronto.

D'ailleurs, Stephen Harper a promis lors de la campagne de maintenir les baisses de taxes pour les entreprises et de retourner à l'équilibre budgétaire d'ici 2014,15. Les libéraux et les néo-démocrates promettent quant à eux d'éliminer les baisses d'impôts aux entreprises pour retourner au niveau d'imposition de 2010 et 2008 respectivement.

En 2006 et 2008, l'indice S&P/TSX a progressé lors des 12 mois suivant la victoire des conservateurs aux élections. L'indice de référence des marchés canadiens a pris 19 % depuis le scrutin de 2006, une progression de plus du double par rapport à celle du S&P 500, la référence américaine.

Le S&P/TSX et son prédécesseur, le TSE300, ont battu en moyenne le S&P 500 lors des cinq victoires conservatrices depuis 1979, alors qu'ils ont sous-performé par rapport à la référence américaine lors des cinq victoires libérales sur la même période de temps.

Après la victoire des conservateurs de Joe Clark en 1979, le TSX a gagné 41 % avant l'élection suivante. En 2000, lorsque Jean Chrétien a

mené les libéraux à la victoire, l'index a plongé de 18 % en 12 mois.

Certains y voient plus une coïncidence qu'un lien de causalité, comme Hilliard MacBeth, gestionnaire de fonds pour Richardson GMP et mari de Nancy MacBeth, ancienne chef du Parti libéral de l'Alberta. « Sous les libéraux, nous avons connu une grande amélioration de nos finances », a-t-il commenté.

En 1993, lorsque les libéraux ont pris le pouvoir, le déficit du pays représentait 8,7 % du produit intérieur brut. Quatre ans plus tard, le budget présentait un surplus.

Mais en 1997 (une autre année où les libéraux ont gagné leurs élections), la crise financière asiatique a fait mal aux exportations canadiennes. En 2000, lorsque les libéraux ont remporté un troisième mandat de suite, la bulle techno a éclaté et Nortel Networks – qui représentait 19 % de la valeur du TSE 300 – s'est effondrée.

D'après Bloomberg.

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