Trump: «On a battu tous les records»

Publié le 20/12/2017 à 17:08

Trump: «On a battu tous les records»

Publié le 20/12/2017 à 17:08

Le président américain Donald Trump a célébré mercredi à la Maison Blanche l'adoption par le Congrès de la plus grande baisse d'impôts depuis 31 ans, première réforme majeure de son mandat, onze mois après son accession au pouvoir.

«On a battu tous les records», a déclaré le dirigeant dans les jardins de la Maison Blanche, entouré de dizaines d'élus de la majorité. "C'est la plus grande baisse d'impôts de l'histoire de notre pays."

Les parlementaires avaient le sourire, satisfaits d'avoir tenu une promesse qu'ils avaient eux aussi faite aux électeurs. Le succès scelle la réconciliation entre la majorité et le milliardaire, qui les avait ouvertement critiqués après l'échec de l'abrogation de la loi sur la santé de Barack Obama.

«Une chose aussi grande, aussi durable, aussi profonde n'aurait pu être accomplie sans un magnifique leadership présidentiel. M. le président, merci de nous avoir fait franchir le ligne d'arrivée», a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan.

«Vos impôts vont baisser et votre salaire va augmenter», a-t-il poursuivi, à l'adresse des Américains.

La réforme acte également une baisse gigantesque de l'impôt sur les sociétés, de 35 à 21%, dès 2018.

«Cela veut dire que les entreprises vont revenir», a martelé Donald Trump. «Nous rendons à l'Amérique sa grandeur.» 

La baisse d'impôts est un pari sur l'avenir. Elle ajoutera 1.500 milliards de dollars aux déficits sur la prochaine décennie, mais les républicains arguent qu'elle poussera durablement la croissance au-delà de 3%, ce qui génèrerait de nouvelles rentrées fiscales. Des analyses indépendantes estiment toutefois que ces rentrées ne compenseront que partiellement les déficits.

«Personne ne connaît la réponse à cette question», a reconnu Paul Ryan sur NBC.

L'UE inquiète

La réforme de la fiscalité s'appliquera dès 2018 et donnera à la majorité un argument de poids pour demander aux électeurs de lui renouveler leur confiance, lors des législatives de novembre prochain.

Pour l'instant, les Américains sont sceptiques: deux tiers jugent que les baisses d'impôts profiteront plus aux riches qu'à la classe moyenne, selon un sondage CNN, un argument martelé par les démocrates depuis des semaines.

Mais «les gens vont changer d'avis», assure Paul Ryan. Dès février, les prélèvements à la source baisseront sur les feuilles de salaire. Les familles paieront 1.600 dollars d'impôts sur le revenu en moins l'an prochain, en moyenne, selon le Tax Policy Center.

Contrairement à la dernière grande réforme, en 1986, aucun démocrate n'a voté oui. La majorité républicaine a porté seule cet engagement de campagne, restant in fine quasiment unie: seulement 12 des 239 républicains de la Chambre ont fait défection, et aucun au Sénat.

Le texte fiscal inclut aussi une grande revendication conservatrice: la suppression d'une amende qui était imposée par "Obamacare" aux Américains non assurés et qui visait à inciter le plus grand nombre à cotiser. En frappant le coeur de la loi de 2010, les républicains espèrent précipiter son effondrement et forcer les démocrates à coopérer sur un remplacement. 

«Nous avons supprimé pour l'essentiel Obamacare», a affirmé Donald Trump.

Le texte inclut aussi l'ouverture de terres protégées de l'Alaska aux forages pétroliers.

Pour les démocrates, la refonte fiscale est effectivement un cadeau de Noël... mais pas pour la classe moyenne.

«La loi fiscale des républicains ne fait que confirmer que le parti républicain est le parti des riches et des entreprises», a dit Chuck Schumer, chef de l'opposition du Sénat.

Maintenant que le dossier fiscal est presque bouclé, Donald Trump a trois jours pour conclure un grand compromis avec majorité et opposition sur le budget.

Si le Congrès ne vote pas de crédits avant vendredi minuit, l'Etat fédéral devra «fermer», une crise qui gâcherait la fin d'année du dirigeant.

A Bruxelles, la Commission européenne a pris acte de la suppression d'un article qui avait suscité l'inquiétude en Europe pour les filiales installées aux Etats-Unis. Mais elle s'est inquiétée de deux mesures restantes et potentiellement discriminatoires, se réservant un droit de réponse. "Toute les options sont sur la table", a déclaré Vanessa Mock, une porte-parole de la Commission.

 

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