Transat demeure acheteuse malgré la faiblesse du dollar canadien

Publié le 10/03/2016 à 16:22, mis à jour le 11/03/2016 à 11:52

Transat demeure acheteuse malgré la faiblesse du dollar canadien

Publié le 10/03/2016 à 16:22, mis à jour le 11/03/2016 à 11:52

Un faible dollar risque d'accroître le coût d'implantation de Transat aux États-Unis. (Photo: Bloomberg)

La faiblesse du dollar canadien par rapport à la devise américaine ne freine nullement les projets d’expansion de Transat A.T. sur le territoire des États-Unis.

En marge de l’assemblée annuelle du voyagiste montréalais, son président et chef de la direction, Jean-Marc Eustache, a confirmé mercredi matin maintenir la recherche d’occasions d’acquisitions qui lui permettraient de prendre rapidement pied aux États-Unis. 

Malgré l’état de la valeur du hard par rapport au dollar US, «c’est quelque chose que nous regardons tous les jours», a déclaré M. Eustache. Le transporteur dit faire une «priorité» de ce projet de s’installer aux États-Unis, d’abord à titre de distributeur.

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En y devenant distributeur, Transat projette de faire le plein de clients américains à destination du Sud (Mexique et des Caraïbes) pendant l’été, ce qui lui permettrait de négocier de meilleures conditions dans les centres hôteliers. Les Canadiens et Européens sont attirés par le Sud surtout pendant l’hiver, à la différence des touristes américains, dont les choix de voyages seraient apparemment moins influencés par les saisons.

«À Cancun en juillet, vous seriez surpris le nombre d’américains, du Texas ou d’ailleurs, qui y prennent leurs vacances», affirme M. Eustache.

Coût d'acquisition en hausse

«C’est bien certain que ca augmente le prix d’achat d’une cible aux États-Unis, a reconnu en point de presse, Denis Pétrin, vice-président finances et chef de la direction financière de Transat A.T..  Quand tu envisages un achat alors que le $US se monnaie à 1,20$, ce n’est pas la même chose que lorsqu’il se trouve disons à 1,32$. Ça augmente le prix d’achat, ce qui implique d’avoir les liquidités nécessaires pour faire une telle acquisition.»

Mais qui dit achat en dollars américains, dit aussi revenus en dollars américains, a fait valoir M. Pétrin, soutenant que le manque de liquidité ne constituait pas actuellement un souci pour l’entreprise. «Notre premier souci est de nous assurer de trouver la cible qui va vraiment répondre aux objectifs de notre plan.»

Sur ce, le président et chef de la direction de Transat a cherché à se faire rassurant. «On va faire ça intelligemment, on ne va pas acheter n’importe quoi, à n’importe quel prix. C’est sûr», refusant par ailleurs d’énumérer les noms de groupes américains qui pourraient intéresser l’entreprise canadienne.

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Mercredi, Transat a déclaré que la chute du huard avait fait grimper de 24 M$ les coûts liés aux forfaits des destinations du Sud au cours du premier trimestre. Au prochain trimestre, se terminant à la fin avril, on s’attend à ce que ces coûts supplémentaires liés à la baisse de la valeur du huard s’élèvent à 30M$. À ce jour, les deux-tiers de ces frais ont été absorbés par les consommateurs.

Vente d'actifs et renforcement hôtelier

Ce faisant, Transat poursuit ses efforts visant la vente de ses filiales voyagistes en France et en Grèce. On parle de Look Voyages, de Transat France et de Tour Greece. Malgré les manifestations d’intérêt reçues, la direction de Transat affirme avoir entrepris «aucune négociation » et ne pouvoir offrir « aucune assurance qu’une transaction en résulterait ».

Cette opération, insiste Jean-Marc Eustache, «n’est pas inspiré par la conjoncture, et n’aura aucun impact sur la présence et le développement d’Air Transat en France ou en Europe». Non plus, serait-elle justifiée par un besoin de liquidité nouvelle.

«Nous sommes en bonne posture. Nous sommes bien installés sur nos marchés, nous avons un très bon bilan et des liquidités substantielles. C’est à nous (…), à poser les bons gestes au bon moment.»

Enfin, la direction de Transat a réitéré vouloir continuer sa croissance sur le plan hôtelier et demeurer à l’affût de toute opportunité dans ce domaine. En partenariat avec la société espagnole Ocean, Transat possède, exploite ou gère actuellement 3 325 chambres dans sept complexes hôteliers. D’ici trois ans, elle voudrait hausser ce nombre à 5 000.

Le 10 mars, la valeur de l’action de Transat a légèrement reculé aujourd’hui pour s’établir à 7,75$ à la Bourse de Toronto, peu avant 16 heures. On parle d’une baisse de 0,28$ ou de 3,49%. Depuis le début de 2016, son titre a progressé de 0,68$ ou de 9,25%.

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