Photo Bloomberg.
Finalement, l’emploi canadien affiche une bien meilleure mine que ce que laissaient croire les données erronées de Statistique Canada, publiées vendredi dernier. Bien que moins prononcées, les faiblesses du temps plein au Québec demeurent.
L’économie canadienne a créé 42 000 emplois en juillet. Un grand écart avec les 200 emplois recensés dans la version publiée la semaine précédente.
Les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient en moyenne la création de 20 000 emplois. On passe ainsi d’une grande déception à une bien meilleure performance que la prévision du marché.
«La très importante révision est bienvenue, bien qu’elle n’aide pas la réputation de Statistique Canada, commente Benjamin Reitzes, économiste de BMO Nesbitt Burns. Le marché de l’emploi reste modéré tandis que l’emploi n’a crû que de 0,9% d’une année à l’autre. »
« La plus grande force du marché de l’emploi est encourageante, croit Paul Ferley, économiste en chef adjoint de la Banque RBC. Espérons que cela annonce un marché de l’emploi plus vigoureux au cours de la deuxième moitié de l’année. Rappelons qu'on n'a ajouté que 8000 postes mensuellement en moyenne dans la première moitié de l’année.»
Statistique Canada avait surévalué la destruction d’emplois à temps plein. Il s’est perdu 18 100 emplois à temps plein, contre l’annonce de la perte de 59 700 postes.
Les données pour le temps partiel demeurent presque inchangées à 59 900 emplois de créés.
Le taux de chômage passe de 7,1% à 7%, comme cela avait été annoncé dans la précédente version.
Même s’il y a d’importants changements de données au Québec, la plus grande part de la révision a eu lieu en Ontario.
Au Québec le temps plein continue d’afficher des faiblesses
La faiblesse de l’emploi à temps plein se confirme au Québec, même si les pertes sont moins sévères. Au total, il y a eu création de 1 900 emplois, bien loin de la destruction de 13 400 emplois. Au bout du compte toutefois, le temps plein affiche tout de même une performance décevante.
Il s’est perdu 20 800 emplois à temps plein en un mois, toujours en juillet. L’agence fédérale avait parlé d’une perte de 34 200 emplois, vendredi dernier.
L’emploi à temps partiel a progressé de 22 700 postes. C’est semblable au chiffre de 20 800 publié dans la première édition.
Le taux de chômage se maintient à 8,1% par rapport au mois précédent (aucune correction sur cette donnée). Le taux avait franchi le seuil psychologique des 8% en mai.
À la fin du mois de juillet, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA) a dévoilé que son indice des perspectives d’embauche s’était fortement détérioré au troisième trimestre. L’ordre avait prévenu que l’austérité budgétaire pourrait menacer le marché de l’emploi.
Du côté de la petite entreprise, 11% des entrepreneurs québécois prévoient une réduction de leurs effectifs, contre 16% qui recruteront, selon l’indice baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) pour le mois de juillet.
