Ralentissement de la croissance: le FMI ressort les réformes structurelles

Publié le 12/04/2016 à 09:42

Ralentissement de la croissance: le FMI ressort les réformes structurelles

Publié le 12/04/2016 à 09:42

Par AFP

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde. (Photo: Bloomberg)

Face au ralentissement de la croissance économique mondiale, le Fonds monétaire international invoque des réformes structurelles, mais vise cette fois-ci surtout les pays développés.

Au premier rang de ces réformes figurent celles du marché de l'emploi pour lequel le FMI aimerait voir moins de cotisations obligatoires et plus de soutien public aux politiques actives de création d'emplois. 

Le but est de répondre à des tendances démographiques défavorables avec le vieillissement de la population, une faible augmentation de la productivité et les conséquences de la crise financière de 2008-2009. 

«Ces réformes pourraient apporter un soutien à court terme à la demande, non seulement en augmentant la confiance et les anticipations de hausses de revenus mais aussi directement», souligne le FMI dans son rapport semestriel sur les perspectives de l'économie mondiale.

Parallèlement à ces réformes structurelles, l'institution de Washington appelle aussi à la poursuite de politiques monétaires accommodantes et à des politiques de soutien budgétaires. 

Mais elle met en garde contre un phénomène «d'hystérésis» qui, en termes économiques, décrit une situation où les effets d'une cause, en l’occurrence la crise financière, ont disparu mais ses conséquences persistent. 

Travailleurs découragés

Dans les pays de la zone euro, cela se traduit notamment par une demande restant très paresseuse et un taux de chômage qui reste important et dans les économies développées dans leur ensemble à «conduire des travailleurs découragés à se retirer du marché de l'emploi», selon le FMI.

Il rappelle aux pays avancés réunis au sein du G20 leurs engagements pris lors de leur réunion de Brisbane à la fin 2014: ils s'étaient alors engagés à augmenter la valeur de leur Produit intérieur brut (PIB) de 2% supplémentaires par rapport à la trajectoire qu'elle suivrait d'ici à 2018 si rien n'était fait.

Tout en appelant à des réformes du marché de l'emploi, le FMI souligne que celles-ci peuvent varier localement. Il cite ainsi l'exemple des pays d'Europe du nord où les allocations-chômage restent élevées mais où les gouvernements suivent des politiques actives de formation permanente pour augmenter l'emploi. 

Il appelle également au développement de politiques pour faire entrer des groupes jusqu'à présent sous-représentés sur le marché du travail, comme les femmes, les jeunes et les immigrants. Dans le cas des femmes, il plaide pour des réductions du coût des gardes d'enfants, des aménagements dans les congés parentaux et des réductions sur la charge fiscale marginale pesant sur le deuxième salaire au sein d'un couple. 

Pour les jeunes et les immigrants, la priorité doit être donnée à la formation, à la baisse des cotisations sociales et des législations particulières fixant des salaires minimaux spécifiques pour les jeunes. 

Pour les travailleurs en fin de carrière, le FMI recommande de diminuer les incitations à prendre une retraite anticipée. 

Mais le rapport souligne que les effets de telles réformes peuvent créer des tensions à court terme. «Des réformes dans les systèmes de protection de l'emploi peuvent déclencher des licenciements rapidement alors que les embauches peuvent prendre plus de temps à se concrétiser», indique le rapport. 

Celui-ci s'attarde également sur le système de conventions collectives, particulièrement développé en Europe continentale où il concerne environ 80% de la population active. 

Il souligne qu'un système relativement flexible qui permet aux entreprises d'adapter les salaires aux conditions du moment est préférable, comme l'a montré au moment de la crise financière l'exemple de l'Allemagne par rapport à l'Espagne ou au Portugal où le système était à ce moment-là plus rigide. 

Selon le FMI, les pays qui devraient le plus rapidement mettre en place ces réformes sont ceux de la zone euro et le Japon. «Mais les contributions de ces réformes risquent d'être modestes à court terme car il faut du temps pour que leurs bénéfices se matérialisent», prévient-il.

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