La probabilité que l’économie canadienne tombe en récession est de plus de 20 %, croit l’agence de notation Moody’s. La dette des ménages canadiens est le principal péril qui menace la croissance.
Le refrain est connu. Avec un endettement moyen représentant environ 150 % de leurs revenus disponibles, les Canadiens ont peu de marge de manœuvre pour composer avec un ralentissement économique en provenance de l’étranger.
« Avec l’économie qui repose lourdement sur la croissance des dépenses des ménages, un léger recul de la consommation placerait l’économie sur la voie de la récession », peut-on lire dans le rapport.
Depuis la récession, l’économie canadienne a connu une meilleure performance que celle des autres pays du G7. C’est attribuable aux dépenses de consommation des ménages. Néanmoins, les exportations connaissent un parcours moins enviable, note le rapport.
« Les ménages dépensent l’argent qu’ils croient qu’ils obtiendront, peut-on lire. Puis, ils réalisent qu’ils s’approchent de la falaise en raison des faibles revenus d’exportations qui se traduisent en un marché du travail plus faible. »
Si ces avertissements ne sont pas nouveaux. Le ton du rapport est particulièrement alarmant. « Le Canada se trouve devant une situation beaucoup plus risquée qu’en 2007-2008 lors de la première crise financière [la pire depuis la crise des années 1930] », affirme Moody’s.