Le dollar américain frôle le sommet qu'il avait en 2002 et dépasse de 20% sa valeur de 2007 (Source: Financière Banque Nationale)
Le dollar américain est en voie de surpasser le sommet qu’il avait frappé en janvier 2002 par rapport à un panier de devises.
D’où vient cette nouvelle appréciation?
La cadence économique supérieure des États-Unis par rapport à celle des autres pays développés de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) joue certainement un rôle, mais cette avance en soi n’est pas suffisante pour expliquer l’envolée du billet vert, répond Krishen Rangasamy, de la Financière Banque Nationale.
Ce n’est pas non plus parce que les taux américains sont plus élevés qu’ailleurs.
Le dollar américain est en effet 20% plus fort qu’en 2007 bien que l’écart entre les taux américains de deux ans et ceux de ses partenaires commerciaux est similaire à ce qu’il était il y a onze ans.
Le retour de l’aversion au risque favorise aussi le dollar américain, dont le statut de monnaie de réserve internationale est inégalé. Sa grande facilité de négociation lui procure aussi une valeur refuge.
Le dollar surpasse pourtant les deux autres monnaies- refuge cette année, soit le yen et le franc suisse.
C’est donc dire que d’autres facteurs entrent en jeu.
M. Rangasamy avance que les spéculateurs sont les plus nombreux en 18 mois à miser sur l’appréciation du dollar américain.
«Si le dollar américain vole haut aujourd’hui, il ne faut pas écarter la possibilité d’un renversement brutal de sa tendance haussière si les spéculateurs devaient éventuellement se défaire de leurs énormes paris advenant un retour de l’appétit du risque sur les marchés mondiaux», prévient l’économiste.
