Il reste que la SCHL représente pour certains une bombe à retardement pour les finances du pays. Au début de 2011, l'Institut CD Howe avait chiffré à 500 milliards l'exposition des contribuables au marché hypothécaire canadien. L'institut torontois estimait que l'équivalent de 30 % du PIB pourrait être à risque advenant un choc immobilier.
L'Institut avait alors recommandé à Ottawa de privatiser ce marché et de limiter le rôle de la SCHL à ceux de la réassurance et de la titrisation.
Le gouvernement fédéral a annoncé depuis deux ans une série de mesures visant à mieux encadrer les activités de la société d’État.
Toutes ces interventions visent à assurer la stabilité financière du pays, car la SCHL est un non seulement un acteur clé du marché immobilier, mais de l’économie canadienne dans son ensemble, a ajouté M. Flaherty.
«Je pense que dans les cinq à dix prochaines années, le gouvernement doit songer à se retirer d’un marché où il se trouve, mais ne doit pas être», explique M. Flaherty à propos de la SCHL, qui avait été créée après la guerre afin d’assurer un logis aux vétérans.