Finance: nos repères sur le Web


Édition du 13 Août 2016

Finance: nos repères sur le Web


Édition du 13 Août 2016

Par Les Affaires

[Photo : 123RF/rawpixel]

Au milieu de l'été, nous vous faisions part des livres sur l'investissement et la finance que nos journalistes considéraient comme des repères intéressants. Nous concluons ce tour de références avec les sites Web qu'ils fréquentent le plus souvent.

Les repères boursiers de François Pouliot

Commençons par une précision. Une bonne partie de notre temps de lecture est employé à lire des rapports de recherche, qui ne sont malheureusement généralement pas accessibles au grand public.

Le reste du temps se répartit sur une dizaine de sites, tantôt généraux, tantôt spécialisés.

Pour la nouvelle et les cotes boursières, il y a les incontournables lesaffaires.com (évidemment le premier de tous), CNBC.com, Bloomberg.com, theglobeandmail.com et... lapresseaffaires.com (chut !).

Si vous êtes prêt à dépenser quelques sous, la version iPad du Financial Times est aussi un bon repère. Il s'agit d'une combinaison organisée journal-Web. Probablement notre média préféré. La version nord-américaine traite de tout, souvent même de ce qui se passe au Canada, avec une perspective sur l'Europe et l'Asie qu'on ne trouve pas ailleurs. Le Wall Street Journal ? Également sur la liste des repères, mais avec un saut par-dessus les pages d'opinion, qui sont moins objectives que celles du Financial Times et dont l'orientation est peu subtile.

Les sites spécialisés

En marge des sites de nouvelles économiques et financières généraux, quelques sites spécialisés.

Seeking Alpha (seekingalpha.com)

Sans doute le site le plus complet d'opinions sur les marchés financiers.

Beaucoup d'analyses de titres, généralement de sociétés américaines, mais aussi d'entreprises canadiennes. Peu de sociétés québécoises, malheureusement (il faudra nous lire).

Des journalistes financiers y produisent des textes pour lesquels ils sont payés au nombre de clics obtenus, mais la majorité des analyses proviennent de gestionnaires et d'acteurs du monde du placement.

La force du contenu n'est pas toujours égale, mais est généralement assez élevée. Évidemment, il faut lire avec un oeil critique. Un bon site pour repérer des valeurs potentiellement sous-évaluées et vérifier si ce n'est pas plutôt l'inverse en comparant avec d'autres points de vue.

Zacks (zacks.com)

Un autre site où on analyse des titres. Une section nécessite un abonnement payant, mais une autre est offerte gratuitement.

La partie la plus intéressante - et payante - est celle des analyses de titres. Il en coûtera environ 30 $ US par mois. On a personnellement déjà souscrit un abonnement à l'essai, mais le prix demandé nous semblait un peu cher pour la qualité de la recherche.

Quand même, la partie gratuite du site propose certaines analyses, et sa visite de temps à autre permet de repérer des titres à analyser soi-même.

Morningstar (morningstar.ca)

Le site de référence pour les fonds d'investissement et les fonds négociés en Bourse. L'endroit est idéal pour en apprendre plus et obtenir un point de vue critique. Il y a notamment un système de cotation par étoiles (qu'il faut apprendre à bien interpréter). De même que la possibilité de savoir si le fonds est sur la liste de ceux recommandés par la maison (or, argent, bronze). Pour connaître les motifs, il faut malheureusement payer.

Toujours par abonnement (150 $ par année), il y a aussi une section d'analyse de titres individuels. Bonne recherche, principalement américaine, à laquelle il est possible d'accéder gratuitement chez un certain nombre de courtiers à escompte.

Kitco (kitco.com)

Si vous vous intéressez à l'investissement dans les métaux, et particulièrement dans les métaux précieux, c'est la destination.

Le prix de l'or s'emballe et vous ne savez pas pourquoi ? Vous y trouverez immédiatement toutes sortes d'hypothèses et pourrez ensuite vous faire votre propre idée.

Il y a une section d'agrégation de nouvelles qui couvre un spectre très large. On y retrouve également une section de collaborateurs qui livrent leurs opinions, généralement sur les perspectives de l'or.

La plupart des commentaires sont favorable à l'or, et certains pourraient dire que le site est un repère de goldbugs (ces éternels optimistes). Vrai, mais ici encore, rien n'empêche de peser la force de ses propres arguments par rapport à ceux qui y sont présentés.

Barchart (barchart.com)

Pas le site le plus fréquemment visité, mais celui que l'on consulte lorsqu'on a des interrogations sur le marché des commodités. Qu'il s'agisse du prix du pétrole ou du prix du jus d'orange, de celui du café ou du cacao. Le site offre notamment des tableaux qui montrent les cours auxquels se négocieront différents contrats à terme dans les mois à venir. Ils permettent de mieux jauger l'optimisme ou le pessimisme d'un marché pour les futurs trimestres.

La promenade économique de Stéphane Rolland

J'ai un petit faible pour le côté irrévérencieux de Business Insider. Ses photos et ses titres racoleurs sont des aimants à clics, mais vous ne regretterez pas de vous faire absorber par son champ magnétique. Car, sous la surface givrée, vous trouverez du blé entier très nutritif, pour reprendre le slogan d'une célèbre céréale de Kellogg's.

L'équipe de Business Insider fait une bonne recherche pour attirer votre attention sur des nouvelles intéressantes à propos de la finance et du secteur de la technologie. C'est très utile pour prendre connaissance de commentaires de stratèges, notamment. Côté givré, l'équipe éditoriale fait un suivi étonnamment serré de l'industrie de la restauration rapide. Outre les nouvelles économiques «sérieuses» sur les entreprises du secteur, vous y trouverez des critiques culinaires des nouveautés caloriques des grandes chaînes.

Le site MarketWatch figure également sur ma liste de favoris. Le site appartient à l'éditeur du Wall Street Journal et du magazine Barron's. Il fait une bonne couverture de ce qui se passe à la Bourse de New York ou de ce qui influence la direction des marchés. Qu'on soit d'accord ou non, les opinions diversifiées qui y sont publiées sont très intéressantes. Sur le Web, bien des médias reprennent les mêmes nouvelles. En visitant MarketWatch, le lecteur lira du contenu qu'il ne trouvera pas ailleurs.

Même si la toile remet en question leurs modèles d'entreprise, les médias traditionnels, que vous les consultiez sur le bon vieux papier ou sur votre iPhone, conservent toute leur pertinence pour la compréhension des grands enjeux de notre société, surtout sur des sujets pointus comme la Bourse et l'économie. Ce sont encore eux qui fournissent les nouvelles que reprennent la plupart des médias Web. À ce titre, j'aime les sites du Wall Street Journal et de l'agence de presse Bloomberg. Ils sont des maîtres de la mise en contexte. Leurs textes sont plus longs que ce à quoi on est habitué sur le Web, mais il vaut la peine d'y consacrer le temps. Vous sortirez de la lecture avec une compréhension plus approfondie du sujet traité.

Les blogues originaux sur les finances personnelles ne manquent pas. On peut facilement se perdre dans cet océan d'économes enthousiastes et de dépensiers repentis. Deux fois par semaine, Rob Carrick, du Globe and Mail, fait un tri des textes dignes d'intérêt dans la blogosphère et dans les médias en ligne. Outre cette revue de presse, les textes de M. Carrick sont, à mon avis, la référence en finances personnelles au Canada anglais.

Finalement, un doute sur un terme financier ? Investopedia. Les textes de son encyclopédie gratuite rendent simples les acronymes les plus complexes. Pour les personnes visuelles, la plupart des textes sont accompagnés d'une vidéo explicative. La présentation est claire, concise et facilite la compréhension. En matière de vulgarisation, il est difficile de faire mieux. Toujours dans le monde de la terminologie, le travail fait en sorte qu'il faut souvent écrire à partir de recherches ou d'entrevues en anglais. Pour être certain de bien traduire un terme financier, le site Termium du gouvernement du Canada est un outil fort pratique.

Les sources pour réduire les risques politiques de François Normand

Le risque politique (au Canada et à l'étranger) est le plus difficile des risques à gérer pour les investisseurs, car il est qualitatif et non pas quantitatif, comme les risques économiques et financiers. Malgré tout, il est possible de le réduire.

En quoi consiste au juste le risque politique ? Ce sont des décisions (la nationalisation d'un secteur), des événements (des attentats terroristes ou une guerre) ou des tendances (la montée du protectionnisme) qui peuvent nuire à vos placements.

Des décisions qui ont un impact sur la croissance économique d'un pays, la santé financière des entreprises, la valeur de leurs actions, sans parler des rendements obligataires.

Comment réduire le risque politique ? Il faut lire des livres, consulter des médias spécialisés et divers sites Web. Pour vous aider dans cette démarche, voici trois sites incontournables, dont la consultation est gratuite.

Coface (coface.fr)

La société française Coface assure les transactions d'exportateurs, dont plusieurs du Canada. Son site Web est une mine d'or, car il contient une foule d'informations sur des pays, des marchés et des tendances.

Par exemple, chaque trimestre, Coface publie son baromètre des risques sur certains pays. Celui du premier trimestre de 2016 porte notamment sur le Japon et des pays émergents. Le baromètre n'est pas uniquement consacré à l'analyse du risque politique ; il aborde aussi les risques économiques et financiers ou de crédit.

Exportation et développement Canada (EDC) (edc.ca)

Cette agence fédérale facilite les transactions d'exportation et d'investissement des entreprises canadiennes à l'étranger, parfois de concert avec des institutions financières et le gouvernement fédéral.

Si le site d'EDC s'adresse avant tout aux exportateurs, il contient également de l'information stratégique destinée aux investisseurs, notamment grâce à ses analyses trimestrielles des risques de pays, qui traitent entre autres du risque politique. Nouvel exemple : dans son analyse trimestrielle du printemps 2016, EDC aborde l'instabilité en Arabie saoudite. Les analystes de l'agence fédérale se penchent également sur le risque de guerre entre États et le risque de terrorisme. La rubrique info-pays est aussi fort utile.

The World Factbook de la CIA (cia.gov/library/publications/the-world-factbook)

La CIA, la célèbre agence américaine du renseignement, ne fait pas uniquement de l'espionnage à l'étranger pour le compte des États-Unis. Elle dispose aussi d'une quantité de données publiques qu'elle collige et publie sur le site The World Factbook.

Ainsi, pour chaque pays, la CIA publie de l'information à propos de sa géographie, de son peuple et de sa société, de son gouvernement, de son économie, de ses secteurs de l'énergie, des communications et du transport, de son armée et des enjeux de sécurité, etc.

La section économie est particulièrement intéressante, car elle permet de déceler les réformes (positives et négatives) qu'un gouvernement compte faire. C'est le cas du Mexique, par exemple. La section à propos des enjeux internationaux est fort utile : elle donne la possibilité de reconnaître les points chauds d'un pays avec ses voisins (par exemple le Vietnam) et de cibler les risques de dérapage.

Les sites de planification utiles de Daniel Germain

Ce serait vous mentir de vous dire que je fréquente ces sites quotidiennement. Par contre, je m'y réfère souvent lorsque je suis en quête d'une information précise.

Le Planiguide fiscal (planiguide.ca)

Une ressource essentielle pour les questions fiscales. Jadis publié exclusivement en petit format papier, le Planiguide est maintenant offert sur Internet. Vous recherchez des renseignements sur un crédit d'impôt, l'imposition des dividendes de titres américains ou encore le fractionnement de revenu ? Vous trouverez vos réponses sans peine dans cet outil conçu par la firme Raymond Chabot Grant Thornton. L'information est répartie entre 13 thèmes, par exemple «Personne en affaires» ou «Oiseaux migrateurs». Pointue, l'information n'en reste pas moins digeste. Le Planiguide existe aussi sous la forme d'une application mobile pour iPhone et les appareils Android.

Calculatrices financières (calculatrices-financieres.ca)

C'est ici que vous direz peut-être : «Ce type n'a pas de vie». Je vous confesse, j'aime perdre du temps avec des calculatrices financières. Que ce soit pour connaître l'économie d'impôt sur les REER, l'accumulation de l'épargne ou pour constater les dégâts de l'inflation, je me dirige le plus souvent sur le site calculatrices-financieres.ca. Pas de fla-fla, vous n'y obtiendrez qu'une dizaine de calculatrices très pratiques.

Agence de la consommation en matière financière du Canada (fcac-acfc.gc.ca)

Le site de cette agence fédérale est une véritable mine d'information sur des sujets aussi divers que le crédit automobile, la planification de retraite, la vie de couple, la fiscalité, etc. Le site de l'agence contient également des calculatrices utiles, un outil de sélection de compte bancaire, un sélecteur de carte de crédit, des outils budgétaires et plus encore. Portail national sur la littératie financière, où vous pouvez évaluer vos connaissances sur la question. On y trouve de plus des rapports éclairants sur les pratiques dans divers secteurs commerciaux.

Question retraite (questionretraite.qc.ca)

Vous commencez à songer à la sortie ? Vos projets de retraite restent vagues, mais ils commencent à prendre forme ? L'information réunie à cette adresse est pour vous. À lui seul, le Guide de la planification de la retraite (téléchargeable) vaut le détour. On y décortique vos sources de revenus, on y explique comment demander vos rentes publiques, on y évalue vos besoins d'épargne. Le site offre également plusieurs calculatrices qui vous aideront à mieux cerner les défis qui vous attendent avant d'atteindre la retraite.

Autorité des marchés financiers (lautorite.qc.ca)

Comme les sites mentionnés plus haut, celui de l'Autorité des marchés financiers ne se distingue ni par son design ni par sa facilité de navigation. Disons-le : il n'est plus au goût du jour. C'est dommage, car le site de l'AMF renferme beaucoup d'informations pertinentes et des bases de données essentielles pour quiconque fait affaire avec un professionnel de l'industrie financière. Car c'est par l'intermédiaire de ce site que vous pouvez vérifier que votre conseiller financier est détenteur d'un droit de pratique. Vous voulez porter plainte ou faire une demande d'indemnisation ? C'est par ici aussi. Le site vous offre également de nombreuses publications destinées aux consommateurs qui décortiquent l'industrie des services financiers.

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