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L’exploitant des chaînes Metro, Super C et Brunet a contré la vive concurrence et misé sur le rachat d’actions pour afficher un bénéfice supérieur aux prévisions au deuxième trimestre.
Pour la période de trois mois terminée le 15 mars, l’épicier montréalais a dégagé un bénéfice net ajusté de 96,9M$ ou 1,07$ par action, comparativement à 96,4M$ ou 0,98$ l’action à la même période l’an dernier.
Les analystes tablaient en moyenne sur un profit de 1,04$ par action.
Le bénéfice ajusté exclut le gain de 266,4M$ réalisé au deuxième trimestre de 2013 à la suite de la vente d’une partie de ses actions d’Alimentation Couche-Tard.
La participation dans la chaîne de dépanneurs a gonflé le bénéfice de Metro de 11M$ au plus récent trimestre. L'an dernier, la quote-part dans Couche-Tard lui avait procuré 8M$ au deuxième trimestre.
Cela dit, Metro a été forcée de réduire ses marges bénéficiaires pour rester concurrentielle dans un marché de l'alimentation marqué par une faible inflation et l'ajout important de pieds carrés de vente. La marge bénéficiaire d'exploitation du détaillant s'est établie à 19,5% au deuxième trimestre, comparativement à 19,8% au trimestre comparable de l'an dernier.
Metro explique cette baisse par ses stratégies de mise en marché pour améliorer son chiffre d'affaires. Un contrôle serré des coûts lui a toutefois permis de maintenir les charges d'exploitation à un niveau relativement similaire à l'an dernier.
Retour en hausse des ventes comparables
Le chiffre d’affaires de Metro a progressé de 1,7% pour s’établir à 2,55G$, comparativement à 2,51G$ un an plus tôt.
Les ventes des magasins comparables, une donnée clé pour mesurer l’efficacité des détaillants, sont reparties à la hausse: elles ont progressé de 1%.
C’est mieux que ce que prévoyaient certains analystes. Vishal Shreedar, de la Financière Banque Nationale, anticipait par exemple que les ventes comparables avaient stagné au deuxième trimestre.
La direction de Metro s’est dite encouragée par la progression du chiffre d’affaires et l’augmentation du bénéfice net ajusté dans un marché «très concurrentiel». «Nous sommes confiants que nos stratégies, nos investissements et l’engagement de nos équipes nous permettront de poursuivre notre croissance au cours des prochains trimestres, a dit Eric R. La Flèche, PDG de Metro dans un communiqué.
Depuis le début de son programme de rachat d'actions amorcé le 10 septembre dernier, Metro a racheté pour 4,8 millions de ses titres en circulation à un prix moyen de 62,86$, soit un investissement de 301,8M$.
La société versera un dividende de 0,30$ par action le 6 juin prochain. C'est 20% de plus qu'au même trimestre de l'année précédente.
