Mark Carney était à New York hier soir. Photo : LesAffaires.com

Le Canada subit d'importantes répercussions négatives de l'intransigeance de la Chine à adopter un taux de change plus souple qui reflète davantage la place de plus en plus importante qu'occupe la nation asiatique sur la scène économique mondiale.

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C'est ce qu'a laissé sous-entendre le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, dans le cadre d'une longue allocution prononcée jeudi devant le Foreign Policy Association, à New York.

Dans ce discours, où il fait à peine allusion à la Chine par son nom mais qui traite largement de l'imposant surplus du pays en matière de réserves étrangères, M. Carney a déclaré que tous les pays avaient la responsabilité de favoriser un système monétaire international ouvert, flexible et résilient.

Cette responsabilité, a-t-il ajouté, doit se manifester par la reconnaissance de retombées entre les économies et les systèmes financiers et par des efforts déployés en vue d'atténuer celles qui pourraient amplifier une dynamique négative.

Toutefois, malgré l'ampleur du miracle économique observé en Chine, il est remarquable que le taux de change réel de ce pays ne se soit pas apprécié depuis 1990, a aussi fait remarquer le gouverneur de la Banque du Canada.

Selon M. Carney, cette situation a mené certaines économies avancées _ dont le Canada, le Japon et les pays de la zone euro _ à devoir réagir à d'appréciations substantielles de leur monnaie.

Ainsi, a avisé M. Carney, le résultat net pourrait être une reprise sous-optimale à l'échelle du globe, au cours de laquelle le fardeau de l'ajustement dans les pays affichant d'importants déséquilibres reposerait largement sur les prix et les salaires intérieurs plutôt que sur les taux de change nominaux.

Or, rappelle M. Carney, l'histoire démontre que ce processus pourrait prendre des années et faire reculer la production et le bien-être dans le monde dans l'intervalle.