Jean Coutu limite les dégâts malgré une pilule difficile à avaler

Publié le 11/07/2017 à 09:02, mis à jour le 11/07/2017 à 09:19

Jean Coutu limite les dégâts malgré une pilule difficile à avaler

Publié le 11/07/2017 à 09:02, mis à jour le 11/07/2017 à 09:19

Par lesaffaires.com

Photo: Charles Desgroseilliers

On savait que la pilule du déplafonnement des allocations professionnelles permises par le règlement sur les avantages autorisés à un pharmacien serait difficile à avaler pour le Groupe Jean Coutu(PJC.A, 19,60$) et cela s’est confirmé dans les résultats du premier trimestre de la chaîne.

Le détaillant de pharmacie préféré des Québécois a affiché un bénéfice net de 45,5M$ ou de 0,25$ par action pour la période de trois mois terminée le 3 juin, en baisse par rapport au bénéfice de 49,9M$ ou 0,27$ l’action à la même période l’an dernier.

Le bénéfice par action de 0,25$ est conforme aux attentes des analystes.

En dépit d’un contexte concurrentiel et réglementaire difficile, la société dirigée par François Jean Coutu a réussi à hausser ses revenus. Ceux-ci ont augmenté de 3,7% pour s’établir à 750,4M$.

Si la société a réussi à tirer son épingle du jeu, ce n’est pas grâce à sa division de médicaments génériques Pro Doc, qui a longtemps été une locomotive de croissance. En raison notamment des changements réglementaires mis en place par Québec le 28 janvier dernier touchant les allocations professionnelles qu’un pharmacien peut recevoir des fabricants de médicaments génériques, la division Pro Doc a vu ses revenus passer de 51,5M$ à 50,1M$.

La contribution au bénéfice de Pro Doc a considérablement fondu, passant de 21,3M$ il y a un an à 6,2M$ au plus récent trimestre. «Cette baisse est principalement attribuable au déplafonnement des allocations professionnelles permises par le règlement sur les avantages autorisés à un pharmacien depuis le 28 janvier 2017», explique la direction de Jean Coutu.

Conséquence de ces développements, la contribution de Pro Doc au bénéfice consolidé en pourcentage des ventes s’est établie à 12,4%, nettement moins que celle de 41,4% pour la même période il y a un an.

Le détaillant a réussi à atténuer ces contrecoups réglementaires grâce à la croissance de 6,8% des ventes de ses pharmacies ouvertes depuis au moins un an. Les ventes de la section commerciale ont monté de 1,4%, tandis que celle de la section pharmaceutique ont grimpé de 10,1%. Cette hausse est aussi en partie attribuable à des changements réglementaires mis en place par Québec.

Jean Coutu tient son assemblée annuelle mardi matin à Varennes. La direction se présentera devant ses actionnaires avec un recul de 6% de son titre au cours de la dernière année. Les Affaires sera sur place pour couvrir l’événement.

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