Les Québécois planifient mal leur retraite

Publié le 09/06/2010 à 09:47

Les Québécois planifient mal leur retraite

Publié le 09/06/2010 à 09:47

Par Stéphane Rolland

Photo: Bloomberg

Les Québécois et les Canadiens veulent une retraite dorée, mais ils ne la planifient pas en conséquence. C’est la conclusion de deux sondages publiés ce matin par la Banque de Montréal (BMO) et le Groupe Investors.

Seulement 48 % des Canadiens de 55 et plus interrogés pour le compte de BMO ont affirmé avoir rencontré un conseiller pour discuter de leur retraite ou planifient le faire. Seulement 33 % n’ont même pas envisagé de vivre plus longtemps que leur épargne ne leur permettrait alors que l’espérance de vie ne cesse de s’accroître.

Les Canadiens sont nombreux à croire que des facteurs imprévisibles comme des problèmes de santé personnels ou familiaux (55 %) et l'inflation (64 %) pourraient avoir des répercussions négatives sur leur revenu post-retraite.

Les Québécois de 40 ans et plus ne se distinguent pas de leurs homologues canadiens de 55 ans et plus, selon le sondage du Groupe Investors. Seulement 57 % des répondants ont ou préparent un plan de retraite.

Trop dépendants des pensions

Toujours selon le même sondage, 32 % des répondants disent qu'ils ne sont pas préparés à la retraite comme ils auraient dû l'être et 38 % des baby-boomers qui ne sont pas encore retraités trouvent qu'ils ne sont pas bien préparés.

Les Québécois se fieraient trop à la pension de l’État pour subvenir à leur besoin. Ils sont 32 % à affirmer que la pension du gouvernement sera leur principale source de revenus. C'est plus que ceux qui comptent sur les pensions de leur employeur (29 %) et sur leur revenu de placement (22 %), et nettement plus que ceux qui prévoient travailler à temps partiel pour financer leur retraite (7 %).

«En se fiant trop aux pensions de l'État, les Québécois risquent de ne pas avoir assez de revenus pour le genre de retraite qu'ils envisagent, affirme Claude Paquin, vice-président principal du Groupe Investors au Québec. Beaucoup de Québécois devront élaborer une stratégie de placement personnelle et réaliste pour assurer le mode de vie désiré à la retraite.»

D’ailleurs, 61 % des Québécois s’inquiètent des revenus qu’ils pourront tirer de leur pension. Ils sont 64 % à craindre de ne pas économiser assez pour la retraite. Près de 40 % craignent de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes avant la retraite.

Ces inquiétudes n’empêchent pas les Québécois de rêver d’une belle retraite. Selon le sondage du Groupe Investors, 27 % des répondants prévoient voyager davantage à la retraite et 34 % se voient plus actifs lorsqu’ils quitteront leur emploi.

 

 

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