Les PME craignent une récession en W

Publié le 13/09/2010 à 16:33

Les PME craignent une récession en W

Publié le 13/09/2010 à 16:33

Par Olivier Schmouker

Le manque de main-d'oeuvre qualifiée est source de soucis. Photo : Bloomberg.

Une fois de plus, l’indice de confiance des PME québécoises établi par le Fonds de solidarité FTQ et Léger Marketing a enregistré une baisse. En août, il a reculé de 1 point par rapport à avril et de 3 points par rapport à février, à 68 points sur 100.

Ainsi, le nombre d’entrepreneurs québécois se disant «plutôt pessimistes» par rapport à l’avenir de l’économie a plus que doublé en seulement six mois, passant de 4% en février à 10% en août 2010. Les «très optimistes» sont, eux, moins nombreux : ils étaient 49% à croire que la situation ne pouvait que s’améliorer en avril dernier, et ils sont maintenant 45%.

«Cette plus grande morosité des dirigeants d’entreprise québécois est probablement liée à l’incertitude économique qui plane toujours aux Etats-Unis. S’ajoutent à cela la crainte d’une récession à double creux (W), et même d’une déflation», dit Yvon Bolduc, le pdg du Fonds de solidarité FTQ.

Qu’est-ce qui préoccupe particulièrement les dirigeants d’entreprise? Le recrutement de la main-d’œuvre (58%) et le coût des opérations (40%), qui demeurent les principaux soucis des PME, d'ici les 12 prochains mois. La montée du dollar canadien – longtemps une source d’inquiétudes pour les entreprises exportatrices – ne semble plus vraiment un frein à la croissance des activités des PME, puisqu’elle vient au 5e rang de l’ensemble des éléments évoqués (12%).

À noter que 19% des PME ayant un chiffre d'affaires annuel de 50 millions de dollars et plus redoutent une prochaine déflation. C'est-à-dire qu'ils ont peur d'assister à une baisse de l'indice des prix sur plusieurs trimestres d'affilée. Cette baisse peut se transformer en spirale, la baisse des prix menant à une réduction générale de la production, engendrant une baisse des salaires, un recul de la consommation, et donc de la demande, si bien que les entreprises sont encore et encore forcées de diminuer leurs prix.

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