Les marchés prévoient un début sans vagues pour Mark Carney

Publié le 03/07/2013 à 09:18

Les marchés prévoient un début sans vagues pour Mark Carney

Publié le 03/07/2013 à 09:18

Par AFP

Photo:Bloomberg

La Banque d'Angleterre (BoE) devrait maintenir jeudi le statu quo sur son taux directeur et ses rachats d'actifs, laissant le temps de prendre ses marques à son nouveau gouverneur Mark Carney, qui pourrait cependant rapidement agir pour stimuler une reprise économique toujours terne.

« Étant donné que l'économie (britannique) montre actuellement des signes étendus d'amélioration, les pressions en faveur d'une action immédiate de M. Carney ont quelque peu reflué, ce qui lui donne plus de marge pour jauger pleinement la situation depuis la Banque d'Angleterre ainsi que pour établir une relation de travail avec le reste du CPM (Comité de politique monétaire) », a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

Lors de leur réunion de juin, les neuf membres du CPM de la banque centrale britannique avaient opté à l'unanimité pour un maintien du taux directeur à 0,50%, mais étaient de nouveau divisés sur le montant total des rachats d'actifs de l'institution, actuellement fixé à 375 milliards de livres (437 milliards d'euros) et dont la dernière tranche a été épuisée en novembre.

Pour le cinquième mois consécutif, le gouverneur sortant Mervyn King, Paul Fischer et David Miles avait en effet voté en faveur d'une nouvelle tranche de 25 milliards de livres de ce programme, dit d'« assouplissement quantitatif », lancé en mars 2009 afin d'aider une économie alors en profonde récession.

L'incertitude principale entourant cette réunion de juillet concerne donc la position que va choisir d'adopter le nouveau gouverneur, en poste depuis lundi.

« M. Carney va devoir se livrer à un numéro de funambule: s'il est mis en minorité (en votant pour plus de rachats d'actifs, ndlr) dès sa première réunion, il pourrait perdre en crédibilité, mais s'il est trop optimiste sur les perspectives de l'économie, les taux de rendements des obligations (britanniques) risquent de continuer à grimper, ce qui mettrait en danger la reprise », a observé Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.

Sortir l'économie britannique de l'ornière

A la tête de la Banque du Canada (BoC), poste qu'il occupait depuis 2008 avant d'arriver à la BoE, M. Carney a, pour nombre d'observateurs, permis au pays de traverser la crise sans trop de dommages, ce qui fait que les espoirs de le voir parvenir à sortir l'économie britannique de l'ornière sont d'autant plus élevés.

Pour Vicky Redwood, économiste chez Capital Economics, M. Carney va devoir agir rapidement, notamment car « les récentes améliorations (de l'économie) sont tout de même toujours loin d'avoir atteint la vitesse recherchée par M. Carney ».

En effet, la croissance économique du Royaume-Uni est toujours loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant la crise.

Pour Michael Saunders, économiste chez Citi, « le Royaume-Uni a besoin de plus de stimulus » pour voir sa croissance prendre de la vélocité, notamment « par le biais d'un affaiblissement de la livre pour raviver les exportations ».

Un peu plus d'assouplissement quantitatif pourrait aider à atteindre cet objectif, car les injections de liquidités dans le système financier d'un pays, par le biais de rachats d'actifs, tendent à diluer la valeur de sa devise.

Mais pour de nombreux observateurs, la BoE attendra d'avoir une vision plus précise des perspectives de la croissance et de l'inflation au Royaume-Uni pour annoncer de nouvelles mesures, soit au mois d'août qui verra la publication du rapport trimestriel de l'institution détaillant ses prévisions pour l'économie britannique.

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