Un retrait de la Fed fait moins peur aux investisseurs

Publié le 27/08/2014 à 14:20

Un retrait de la Fed fait moins peur aux investisseurs

Publié le 27/08/2014 à 14:20

Par Jean Gagnon

Il n’y a pas si longtemps, les mauvaises nouvelles sur le plan économique étaient bien reçues par les marchés boursiers, et les bonnes moins bien. C’est que dans l’esprit des investisseurs, les nouvelles confirmant une économie chancelante assuraient que les hausses de taux d’intérêt étaient reportées à plus tard, voire même beaucoup plus tard.

La politique de la Réserve fédérale (Fed) depuis la crise financière de 2008 était bien claire. Tout serait mis en œuvre pour relancer coûte que coûte l’économie américaine.

En Europe, la réaction mit plus de temps à venir, probablement en raison du contexte politique de l’Union européenne nettement plus complexe que la situation américaine. Mais les autorités y sont arrivées. Tout sera fait pour remettre l’économie européenne sur les rails, continue d’assurer Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE).

Depuis les lendemains de la crise, les Bourses carburent aux liquidités injectées par les banques centrales, ainsi surtout qu’aux taux d’intérêt à zéro ou tout près. Et chaque mauvaise nouvelle était perçue comme le signe que tout cela allait se poursuivre.

Mais les nouvelles portant sur le marché du travail aux États-Unis ne sont plus si mauvaises, après cinq mois de création d’emplois supérieure à 200 000. Et depuis le symposium de Jackson Hole, la semaine dernière, l’idée qu’une première hausse de taux d’intérêt de la Fed s’effectuera d’ici le début de l’été prochain au plus tard semble maintenant bien implantée.

Mauvaise nouvelle pour les Bourses pourrait-on croire? Certainement pas, car l’indice S&P 500 a franchi mardi le niveau de 2 000 pour la première fois de son histoire. La façon de réagir des investisseurs aurait-elle donc changé? Ne s’inquiéteraient-ils plus de la hausse des taux d’intérêt?

Phil Orlando, stratège chez Federated Investors, semble de cet avis. «Lorsque la Fed haussera éventuellement les taux d’intérêt, cela ne signalera pas la fin du marché haussier», affirmait-il en entrevue à CNBC en début de semaine. «Cela signifiera plutôt que les premiers signes de normalisation de l’économie apparaîtront finalement pour la première fois après sept ou huit ans.»

Idem pour Bob Doll, de Nuveen Asset Management. «Une hausse de taux par la Fed plus rapide que prévu signalerait que l’économie et les bénéfices des sociétés s’améliorent plus rapidement que ce qu'on avait anticipé, ce qui est favorable au marché de actions», dit-il.

Mais il y a un gros bémol à cette interprétation, note Ismaël Chiadmi, vice-président principal chez Montrusco Bolton. Alors que certains croient que les hausses de taux pourraient survenir plus rapidement que prévu, ce n’est pas du tout l’interprétation que semblent en faire les investisseurs du marché des obligations. Du moins pour l’instant.

«En jetant un coup d’œil du côté des obligations, on constate que la courbe de rendement quant à elle ne se normalise pas», dit-il. Les taux sur les obligations de 10 ans et plus demeurent à leur plus bas, ce qui n’annonce pas vraiment une action prochaine de la Fed. «Les marchés boursiers ont peut-être compris que les hausses de taux ne sont vraiment pas pour bientôt, contrairement à ce que certains croient», dit M. Chiadmi.

 

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