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Le moral des investisseurs allemands a enregistré un recul surprise en juillet, d'après le résultat du baromètre ZEW publié mardi, qui a dressé une image contrastée de l'humeur des milieux financiers en Allemagne.
Cet indice, qui mesure les attentes des investisseurs pour les six mois à venir, s'est replié en juillet à 36,3 points, soit 2,2 points de moins qu'en juin (38,5 points), a annoncé mardi dans un communiqué l'institut ZEW qui le réalise.
Ce résultat est nettement inférieur aux attentes du consensus d'analystes réuni par l'agence DowJones Newswires qui tablait sur un indice ZEW à 40 points ce mois-ci.
« De nouveaux nuages sombres ont commencé à obscurcir les perspectives de croissance de l'économie allemande. Ces nuages ne viennent pas du sud mais de l'est », estimait Carsten Brzeski, analyste pour la banque ING.
Selon cet analyste, « le bégaiement et maintenant le ralentissement de l'économie chinoise est une source claire d'inquiétude ».
Toutefois, « étant donné la volatilité de l'indice durant les cinq dernières années de crise, les derniers changements ont tous été marginaux et n'indiquent pas un retournement économique », tempérait Christian Schulz, économiste de la banque Berenberg.
Pour sa part, l'institut ZEW a minimisé le recul de juillet, affirmant que les experts financiers restent globalement sur leurs « perspectives positives ».
« Cela s'explique par leur confiance dans la résistance de la conjoncture allemande malgré des derniers chiffres faibles pour la production industrielle et le commerce extérieur », a estimé le président du ZEW Clemens Fuest, cité dans le communiqué.
La composante de l'indice portant sur la situation actuelle de l'Allemagne s'est en effet améliorée de 2 points par rapport au mois dernier, à 10,6 points, faisant mieux que les 9 points auxquels s'attendaient les experts interrogés par DowJones Newswires.
Autre signe encourageant, le baromètre ZEW concernant les attentes des investisseurs pour la zone euro a progressé en juillet à 32,8 points, soit 2,2 points de plus qu'au mois précédent, tandis que la composante portant sur la situation actuelle de la zone s'est également redressé à -74,7 points, soit une hausse de 4,8 points sur un mois.
« Le niveau relativement élevé des attentes pour la zone euro suggère qu'il y a un certain optimisme que la conjoncture dans l'Union monétaire se redresse au cours de l'année. Cette reprise devrait toutefois être faible », prévenait Heinrich Bayer, économiste pour la banque Postbank.
« Le ZEW d'aujourd'hui comporte des éléments à la fois pour les optimistes et pour les pessimistes. La vérité est probablement au milieu: l'économie allemande reste solide mais il va falloir nous habituer à une croissance annuelle d'environ 1% et non pas 3% », résumait Carsten Brzeski.
