«Les États-Unis ont déclaré la guerre», selon la Corée du Nord

Publié le 25/09/2017 à 11:59

«Les États-Unis ont déclaré la guerre», selon la Corée du Nord

Publié le 25/09/2017 à 11:59

Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, a accusé lundi le président américain Donald Trump d'avoir «déclaré la guerre» à son pays, et a menacé d'abattre les bombardiers américains s'approchant de ses côtes.

«Tous les États membres (de l'ONU) et le monde entier devraient clairement se rappeler que ce sont les États-Unis qui ont les premiers déclaré la guerre à notre pays», a déclaré à New York Ri Yong Ho.

«Depuis que les États-Unis ont déclaré une guerre à notre pays, nous avons tous les droits de prendre des contre-mesures, y compris le droit d'abattre des bombardiers stratégiques, même s'ils ne se trouvent pas encore dans l'espace aérien de notre pays», a ajouté le ministre des Affaires étrangères nord-coréen lors de déclarations à des journalistes.

«Trump a affirmé que nos dirigeants n'allaient plus être au pouvoir pour longtemps», a aussi souligné Ri Yong Ho. «La question de savoir qui va rester le plus longtemps va trouver une réponse», a-t-il lancé.

L'escalade verbale entre Donald Trump et Kim Jong-Un a aussi atteint un nouveau pic vendredi, le président américain qualifiant de «fou» le leader nord-coréen, qui avait quelques heures plus tôt assuré qu'il «disciplinerait par le feu le gâteux américain mentalement dérangé». 

Samedi, lors de son allocution devant l'Assemblée générale de l'ONU, Ri Yong Ho avait déjà dénoncé les propos tenus au même endroit quelques jours plus tôt par Donald Trump contre son pays, le qualifiant de «personne dérangée» et «mégalomane». Le président américain avait menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord si ce pays attaquait les États-Unis, lors de sa première allocution solennelle à la tribune des Nations unies.

Samedi, alors que le chef de la diplomatie nord-coréenne faisait son discours à l'ONU, des bombardiers américains ont volé près des côtes nord-coréennes pour envoyer un «message clair» à Pyongyang, selon le Pentagone.

En marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Ri Yong-ho a déclaré à des journalistes que Pyongyang pourrait envisager de faire exploser une bombe à hydrogène en dehors de son territoire.

Ce nouveau regain de tensions «fournit aux acteurs du marché une excuse pour retirer un peu de l'argent mis sur la table à l'approche de la fin d'un trimestre qui s'est montré jusqu'à présent plutôt prolifique», a relevé Patrick O'Hare de Briefing.

De vieux démons

En 1953, sous le mandat de l’ONU, les États-Unis et leurs alliés, dont le Canada, contre-attaquent et débarquent en Corée du Nord. La Chine communiste s’implique à son tour dans cette guerre. Finalement, l’armistice est signé le 27 juillet, confirmant à nouveau la frontière sur le 38e parallèle. Les combats sont suspendus, mais la paix n’est pas conclue.

La nuance est importante, car cette situation prévaut toujours aujourd’hui. Tout au long des décennies suivant la fin de la guerre, les tensions sont souvent vives entre la Corée du Nord et les États-Unis

(Re)lire Mais que veut donc la Corée du Nord?

Vladimir Poutine a raison à propos de la Corée du Nord: le renforcement des sanctions économiques contre le régime de Kim Jong-un est «inutile» et le dialogue est la seule solution, car la Corée du Nord ne renoncera jamais à son arsenal nucléaire.

Bien entendu, la Corée du Nord représente une menace pour la stabilité politique en Asie. La dictature communiste a les capacités militaires d’attaquer et de faire des dommages considérables (humains et matériels) à la Corée du Sud et au Japon, sans parler des bases américaines dans cette région du monde.

En fait, sa stratégie est plus rationnelle qu’on ne le croit.

(Re)lire Pourquoi il faut apprendre à vivre avec la bombe coréenne


 

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