Les travailleurs de Postes Canada disent vouloir continuer à travailler pour obtenir des conventions collectives négociées à la suite de l'entrée en scène, mercredi, d'un médiateur spécial, mais ils poursuivent leurs moyens de pression.
Mercredi soir, un arrêt de travail a été enclenché à Calgary. Deux autres sections locales étaient déjà en grève, soit Kelowna, en Colombie-Britannique, et la grande région métropolitaine de Toronto où résident 5,9 millions de personnes.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a ensuite fait savoir, tôt jeudi matin, que pour la journée, une grève éclaterait à Sherbrooke, au Québec, et qu'elle se poursuivrait à Kelowna et Calgary. En revanche, elle prendra fin à Toronto et en périphérie.
La ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et du Travail, Patricia Hajdu, a annoncé mercredi matin la nomination d'un médiateur spécial afin de dénouer l'impasse dans les négociations entre Postes Canada et le syndicat.
Morton Mitchnick, arbitre, médiateur et ancien président de la Commission des relations de travail de l'Ontario, s'est joint à l'équipe du Service fédéral de médiation et de conciliation, qui travaillait déjà avec les deux parties.
La ministre Hajdu espère que l'arrivée de ce médiateur spécial apportera une nouvelle perspective à la table des négociations, afin que les parties en arrivent à une entente acceptable pour tous.
Le STTP, qui représente 50 000 employés, a déclaré que les débrayages se poursuivront jusqu'à ce que Postes Canada assouplisse ses offres pour les facteurs ruraux et urbains. Le syndicat et l'employeur ont été incapables de conclure de nouvelles conventions collectives pour les deux unités de négociation, après 10 mois de pourparlers.
Le syndicat a demandé à Postes Canada de résoudre les problèmes liés à la croissance explosive du nombre de colis livrés, notamment les problèmes de santé et de sécurité, et la précarité d'emploi. Postes Canada soutient qu'elle a fait des ouvertures dans le but d'atténuer certaines de ces préoccupations.