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Le revenu des Canadiens est davantage imposé qu’aux États-Unis, rappelle l’Institut Fraser. Ce fardeau nuit à la compétitivité économique du pays, ajoute l’institut, qui profite de l’approche du discours du trône à Ottawa pour inviter le gouvernement conservateur à diminuer l’impôt des particuliers.

«Grâce aux réformes fiscales fédérales des années 1990 et du début des années 2000, l'impôt des sociétés et l'impôt sur les investissements sont concurrentiels par rapport aux autres pays du G7, explique Sean Speer, directeur associé du Centre d'études fiscales de l'Institut Fraser. Toutefois, le Canada est à la traîne en ce qui concerne les taux combinés fédéraux-provinciaux d'imposition des particuliers.»

Le think-thank promoteur de la libre entreprise constate qu’en 2012, le taux d’imposition marginal combiné (fédéral-provincial) de toutes les provinces est supérieur à celui de tous les États américains pour un particulier ayant un revenu de 132406$. Ce taux varie de 39% en Alberta à 48,22% au Québec.

«En raison du voisinage immédiat des États-Unis, la disparité des taux d'imposition combinés constitue un réel désavantage pour les provinces canadiennes, fait valoir M. Speer. Si le Canada veut encourager les investissements, le développement commercial, l'esprit d'entreprise et l'effort, il doit diminuer les taux marginaux d'imposition et augmenter les seuils de revenu auxquels ils s'appliquent.»

À l’inverse du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a émis un différent son de cloche la veille. L’organisme international affirme que les pays développés, dont le Canada, auraient la marge de manœuvre nécessaire pour augmenter la contribution fiscale des mieux nantis. Ses économistes estiment que le Canada pourrait relever son taux d’imposition marginal le plus élevé de 15 points de pourcentage.

Le FMI constate que la grande part de l’effort consacré à l’assainissement des finances publiques est provenue d’une réduction des dépenses et non d’une augmentation des revenus.