L'économie vulnérable à un sursaut du pétrole

Publié le 05/03/2012 à 07:00, mis à jour le 05/03/2012 à 11:42

L'économie vulnérable à un sursaut du pétrole

Publié le 05/03/2012 à 07:00, mis à jour le 05/03/2012 à 11:42

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Le récent sursaut des prix du pétrole ne représente pas une menace pour l’économie, mais un deuxième sursaut serait plus problématique, selon les économistes interrogés par LesAffaires.com.

La question sera de savoir s’il y aura une aggravation des tensions qui opposent l’Iran aux Occidentaux et à Israël. Si l’Iran venait à bloquer ses exportations pétrolières, l’économie pourrait subir un choc. «Même si ce n’est pas notre prévision, le marché n’écarte pas cette possibilité, c’est la raison pour laquelle les prix ont monté», constate Mathieu D'Anjou, économiste principal chez Desjardins études économiques.

En février, le cours du pétrole à New York a bondi de 8,7%, passant de 98,48 $US à 107,07 $US. Le baril a brisé le seuil psychologique des 100 $US. Outre les tensions géopolitiques, l’anticipation d’une reprise économique aux États-Unis et la baisse du dollar américain ont accentué la tendance haussière, explique M. D' Anjou.

Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, ne croit pas que le cours du pétrole représente une menace au niveau actuel. Dans une fourchette de 120$ US à 130$ US, la situation serait plus périlleuse.

Il n’y a pas qu’un dérapage en Iran qui représente un risque haussier pour le pétrole, selon lui. «Les prix du pétrole varient selon des cycles saisonniers, explique M. Leitao. Ils sont généralement plus élevés au printemps et en été. Cela pourrait donner une petite poussée.»

Gruger le portefeuille

Un prix du baril élevé ne représente pas le principal risque qui pèse sur l’économie du Québec, estime Hélène Bégin, économiste principale d’Études économiques Desjardins.

«Notre principale préoccupation, c’est l’augmentation du fardeau fiscal avec une hausse de la TVQ, de la taxe sur l’essence et de la contribution santé, explique-t-elle. L’augmentation du prix de l’essence s’ajoute à d’autres éléments qui réduisent le pouvoir d’achat des ménages.»

En 2011, les ventes au détail ont augmenté de 1,9% alors que l’inflation a monté de 3%. «Autrement dit, les ventes ont diminué de 2,1%, si on prend en compte l’effet de l’inflation, explique Mme Bégin. Les hausses des salaires en 2011 sont également inférieures, ce qui veut dire une perte du pouvoir d’achat.»

Le stratège de la Financière Banque Nationale Stéfane Marion estime que la récente hausse du prix à la pompe ampute le pouvoir d’achat des Américains de 40 G$ US. La hausse se trouve hors de «zone de confort». Avec la flambée des marchés boursiers américains depuis le début de l’année, le stratège recommande la prudence.

Dans une note sur l’industrie automobile, Peter Sklar, analyste de BMO Marchés des capitaux, constate que les consommateurs américains tolèrent mieux la hausse des prix à la pompe depuis un an. En février, les ventes automobiles ont atteint un sommet en quatre ans.

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