Le PIB canadien dépasse les attentes au dernier trimestre de 2016

Publié le 02/03/2017 à 10:18

Le PIB canadien dépasse les attentes au dernier trimestre de 2016

Publié le 02/03/2017 à 10:18

Le croissance de l'économie canadienne a progressé de 2,6% au quatrième trimestre, en rythme annualisé, une croissance plus forte que prévu portée par la consommation et les exportations, a annoncé jeudi l'institut de la statistique.

Cette croissance est supérieure à la prévision moyenne des analystes, qui tablaient sur une hausse de 2% du PIB au quatrième trimestre.

Le rythme de croissance a été revu en hausse pour le troisième trimestre à +3,8% contre une précédente estimation de +3,5%, a indiqué Statistique Canada.

Pour l'ensemble de 2016, l'économie canadienne, affectée par la baisse des prix des matières premières, notamment du pétrole, a affiché une croissance de 1,4%, soit 0,1 point de plus qu'attendu par la banque centrale.

En comparaison, l'économie n'avait crû que de 0,9% en 2015. Pour les trois derniers mois l'an dernier, l'activité a été stimulée par la consommation des ménages (+2,6% en rythme annuel).

Dans l'ensemble, la demande intérieure finale a augmenté de seulement 0,4% sur un an au quatrième trimestre, un rythme ralenti par rapport au trimestre précédent en raison de la diminution des investissements des entreprises.

Les importations du Canada ont diminué l'an dernier tandis que les exportations ont légèrement progressé, contribuant à la hausse du PIB.

Les investissements dans la construction de logements ont augmenté de 4,8% en rythme annuel entre octobre et décembre, après deux trimestres négatifs.

«Une hausse plus modérée du PIB au cours du quatrième trimestre vient renforcer l'idée d'une année décevante avec seulement 1,4% de croissance», note David Madani, économiste sénior chez Capital Economics. «Les décideurs politiques espèrent une reprise plus durable à la faveur des exportations mais les attentes semblent utopiques. Le retard des dépenses d'infrastucture et le recul du marché immobilier réduiront la croissance en 2017».

Tout n'est pas rose

Sur l’ensemble de l'année dernière, le PIB réel a donc augmenté de 1,4% et le point de départ de 2017, à savoir la croissance de la production de décembre, était aussi positif, ce qui est de bon augure pour la croissance du premier trimestre en cours, indique de son côté la Banque nationale du Canada.

«Mais tout n’est pas rose. L’investissement reste faible et il y a des chances qu’il ne s’améliore pas beaucoup cette année, à en croire les récents rapports sur les intentions des entreprises. Une croissance en 2016 de 1,4% reste médiocre après une année 2015 très faible», souligne Krishen Rangasamy, économiste principale chez Banque nationale.

Ce dernier estime qu'il n’y a pas beaucoup de potentiel de hausse pour la consommation ni pour la construction résidentielle après des années au rythme soutenu grâce aux emprunts; les dépenses publiques et les exportations restant les meilleurs paris pour le Canada.

La croissance du PIB canadien devrait continuer de s’accélérer à 1,9% cette année. «Encore faut-il que l’évolution de la politique commerciale des États-Unis ne nuise pas gravement aux exportateurs canadiens», ponctue Rangasamy.

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