Le pétrole se replie brutalement, après une période d'embellie

Publié le 12/10/2015 à 15:26

Le pétrole se replie brutalement, après une période d'embellie

Publié le 12/10/2015 à 15:26

Par AFP

Les cours du pétrole se sont brutalement repliés lundi sur des prises de bénéfices et des interrogations sur la solidité de la récente reprise des prix.

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a chuté de 2,53 dollars à 47,10 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, a perdu 2,79 dollars à 49,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), également pour l'échéance de novembre.

"On assiste à la fois à des prises de bénéfices, après la hausse de la semaine précédente, et à des inquiétudes sur l'économie mondiale", a jugé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economy Research.

Le marché avait rebondi nettement depuis le début du mois, après avoir chuté sous les 40 dollars le baril à New York pendant l'été, puis s'être stabilisé autour de 45 dollars en septembre.

Le marché "est en train de perdre de l'élan", a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy. "On pense que la production va baisser et la demande augmenter l'an prochain, mais pour le moment le marché reste sous le coup d'un déséquilibre de fond."

Le niveau élevé de l'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en Russie, a largement contribué à faire baisser les prix de moitié depuis juin 2014.

En ce qui concerne l'Opep, les investisseurs semblent avoir eu du mal à tirer des conclusions d'un rapport mensuel du cartel, qui s'est a priori montré encourageant puisqu'il a relevé ses prévisions de demande et s'est montré optimiste quant à une reprise des cours.

La Syrie négligée

Toutefois, plusieurs observateurs soulignent que l'Opep fait toujours état de prévisions élevées en ce qui concerne sa propre production en 2016, même si elle prévoit une baisse de l'offre hors du cartel.

"Les ministres du pétrole de l'Opep peuvent bien soutenir le sentiment du marché avec de bonnes paroles sur le fait que l'on ait touché le fond, de même que les investisseurs qui parient sur un rebond" , a estimé Tim Evans, de Citi. "Mais la perspective d'une nouvelle année de hausse des stocks, c'est un facteur de baisse persistant pour les cours."

Le marché, qui avait déjà pris connaissance la semaine précédente d'un rapport assez positif du département américain de l'Energie (DoE), attend encore pour mardi un document semblable de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), une agence basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

M. Evans estimait surtout que les cours du pétrole s'étaient "rééquilibrés dans un volume d'échanges limités, de nombreux investisseurs étant en congés pour le +Colombus Day+", un jour en partie férié aux Etats-Unis en souvenir de la découverte de l'Amérique par le navigateur Christophe Colomb.

Enfin, parmi les facteurs de baisse, "l'actualité en Syrie, qui avait contribué au rebond des prix, semble prendre de moins en moins d'importance aux yeux du marché", a noté M. McGillian.

La Syrie, où la Russie a entamé au début du mois une intervention militaire en soutien au président Bachar al Assad, n'est pas un gros producteur de pétrole, mais elle est un voisin immédiat de l'Irak, deuxième plus gros acteur de l'Opep.

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