Le Brent au plus bas depuis 11 ans

Publié le 06/01/2016 à 17:10

Le Brent au plus bas depuis 11 ans

Publié le 06/01/2016 à 17:10

Par AFP

Les cours du pétrole ont lourdement chuté mercredi, retrouvant des niveaux plus vus depuis sept ans à New York et plus de onze ans à Londres, après l'annonce d'une forte hausse des stocks de produits pétroliers raffinés aux Etats-Unis.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en février a perdu 5,56% soit 2 dollars à 33,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au plus bas depuis décembre 2008.

À Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a lâché 6,01% soit 2,19 dollars pour finir à 34,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis juillet 2004.

Le marché a d'abord semblé indifférent à l'annonce par le ministère américain de l'Energie (DoE) d'une baisse forte et inattendue des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, à hauteur de 5,1 millions de barils, durant la semaine close le 1er janvier.

«C'était largement prévisible parce que traditionnellement les raffineries essaient de ralentir leurs approvisionnements en brut en fin d'année au Texas», a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates - même si les experts de l'agence Bloomberg s'attendaient en moyenne à une petite augmentation des stocks (+500.000 barils).

D'ailleurs, les importations ont chuté de 382.000 barils par jour durant la même semaine.

«Ce qui était inattendu, c'était l'énorme augmentation des réserves d'essence et de diesel», a souligné M. Lipow.

Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de barils.

Cela «est sans aucun doute dû à un temps plus doux qui a réduit le besoin de chauffage», a estimé Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

«L'augmentation des stocks de produits pétroliers pèse sur le (prix du) brut parce qu'elle réduit les marges des raffineries, qui pourraient donc réduire leur demande en brut», a expliqué quant à lui M. Lipow.

Enfin, derniers facteurs de baisse contenu dans les chiffres américains, la production américaine ne donne toujours pas de signe de ralentissement avec une progression de 17.000 barils par jour, tandis que les cuves du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ne cessent de se remplir.

Pas de soulagement en vue

Le marché reste en outre généralement orienté à la baisse sous l'effet d'une succession d'indicateurs venant confirmer le ralentissement de la croissance économique en Chine, premier importateur mondial, alors que les tensions entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, ravivées le weekend dernier avec l'exécution d'un dignitaire chiite par Ryad, ne font plus craindre une interruption des approvisionnnements par ces deux pays, producteurs majeurs.

Plusieurs analystes estiment même que la crise entre Ryad et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.

"La majorité des acteurs du marché voient les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran comme négatives pour le prix du pétrole car elles rendent improbables que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'entende sur toute action concertée pour réduire l'excédent d'offre", soulignaient ainsi les analystes de Commerzbank.

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