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Le huard a glissé à 92,64 cents américains à la suite de la publication de la décision de la banque centrale, qui a laissé son taux directeur inchangé à 1%, niveau où il se situe depuis près de quatre ans.
La Banque a dans la foulée abaissé ses prévisions de croissance de l'économie du pays pour 2014, la faisant passer de 2,3% à 2,2%. Pour 2015, elle anticipe une croissance de 2,4% plutôt que 2,5% comme c'était le cas lors de sa mise au point d'avril. Elle a toutefois relevé sa prévision pour 2016, pour la faire passer de 2,2% à 2,3%.
La devise canadienne avait retrouvé la forme au cours des quatre derniers mois, après avoir touché en mars son plus bas niveau depuis juillet 2009.
Le huard s’est récemment hissé au-delà des 94 cents américains, mais les données économiques publiées ces dernières semaines ont refroidi l’ardeur des cambistes à l’égard de la monnaie du pays. Lire Le huard poursuit sa discrète remontée
Au premier front, la léthargie du marché de l’emploi. Le Canada a perdu 9400 postes en juin. Sur une période de 12 mois, le pays a créé 72000 emplois, la plus faible performance en plus de quatre ans (février 2010).
Stephen Poloz, grand patron de la Banque du Canada, est réputé pour être un des dirigeants de banque centrale les plus influents de la planète en ce qui a trait aux devises. Ses commentaires ont en général des répercussions notables sur la valeur de la monnaie canadienne.
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Pour l’heure, il n’est pas question de préciser le moment où les taux d’intérêt en vigueur seront relevés. «La Banque est neutre quant au moment et à l’orientation du prochain changement du taux directeur, qui seront fonction de l’influence des nouvelles informations sur les perspectives et l’évaluation des risques», indique l’institution dans un communiqué.
Dawn Desjardins, économiste chez RBC, prévoit toujours que la Banque du Canada relèvera son taux directeur au deuxième trimestre de 2015.
M. Poloz a précisé mercredi matin que compte tenu de la révision à la baisse des perspectives mondiales, la Banque anticipe maintenant que l’activité économique au Canada sera un peu plus faible que prévu précédemment.
L’institution dit toutefois continuer d’anticiper que le dollar canadien plus faible et le raffermissement projeté de la demande mondiale «donneront lieu à un redressement des exportations et des investissements des entreprises et, en fin de compte, à une trajectoire de croissance plus soutenable».
Statistique Canada a par ailleurs révélé mercredi que les ventes des fabricants ont augmenté de 1,6% en mai pour se chiffrer à 51,6G$. Il s'agit de la quatrième hausse en cinq mois.
Les économistes prévoyaient une hausse de 1%, selon Thomson Reuters.
