La tension entre les États-Unis et l'Arabie saoudite fait grimper le pétrole

Publié le 15/10/2018 à 06:58

La tension entre les États-Unis et l'Arabie saoudite fait grimper le pétrole

Publié le 15/10/2018 à 06:58

Par AFP

Les prix du pétrole montaient lundi en cours d'échanges européens alors que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a rejeté les menaces de sanctions après la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Vers 6h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 81,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de novembre prenait 53 cents, à 71,87 dollars.

L'Arabie saoudite a promis de riposter à d'éventuelles sanctions après la menace de «châtiment sévère» évoquée par le président américain, Donald Trump, en cas d'implication avérée de Ryad dans la disparition de Jamal Khashoggi.

Si des sanctions sont appliquées, le royaume répondra avec de «plus grandes» sanctions, a averti un haut responsable saoudien non identifié, cité par l'agence de presse saoudienne SPA.

«Riyad est la capitale du pétrole (saoudien) et y toucher affecterait la production», a explicité un éditorial de la télévision saoudienne Al Arabiya. La chaine affirme que «si la hausse du prix du pétrole à 80 dollars déplaisait au président Trump, il ne faudra pas s'étonner de voir le cours s'envoler à 100, ou même 200 dollars» en cas de sanctions.

Pour les analystes de Rabobank, «il ne fait aucun doute que le prince saoudien Mohammed ben Salmane voulait voir cet éditorial publié».

«Si les États-Unis insistent, ne pariez pas sur un abandon» du prince, ont-ils averti.

«L'Arabie saoudite peut certainement jouer la même carte qu'en 1973, avec un embargo sur le pétrole», a concédé Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.

Mais, pour lui, ces menaces sont moins efficaces puisque «les États-Unis ont révolutionné le marché du pétrole» en devenant un producteur de la même envergure que l'Arabie saoudite avec leurs extractions de pétrole de schiste.

«Le marché mondial comptait sur l'Arabie saoudite pour remplacer les barils iraniens», a pour sa part souligné Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Les exportations de l'Iran, troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont chuté en amont des sanctions américaines contre le pays, qui viseront directement son industrie pétrolière à partir de novembre.

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