[Photo : Bloomberg]
Il est faux de prétendre que les entreprises se bornent à racheter leurs actions au lieu d'investir dans leur exploitation et qu'elles ne contribuent pas à l'économie. Statistiques à l'appui, Tobias Levkovich, stratège de Citigroup, déboulonne ce mythe. S'il est vrai que les entreprises ont racheté 2 000 milliards de dollars américains de leurs actions depuis 2009, ces rachats ont complété les investissements en capital. Le cumul des dépenses en capital surpasse les sommes des rachats au cours des quatre dernières années et demie. Ces dépenses ont aussi atteint un record annuel depuis 2011. Sans le secteur de l'énergie qui se contracte, les dépenses en capital des entreprises devraient croître de 3 % en 2015 et de 9 % en 2016, prévoit-il. «Il faudrait une hausse majeure des taux pour voir ces dépenses diminuer. Tant que le rendement du capital excédera le coût d'emprunt, ces dépenses se poursuivront. Le contexte des taux est bien différent de celui qui prévalait en 1999 et en 2007, avant les deux récessions précédentes», soutient M. Levkovich.