(Photo: Bloomberg)
Les membres de la Fed ont tenu à conserver «la porte ouverte» à une éventuelle hausse des taux d'intérêt lors de leur prochaine réunion de juin, se montrant plutôt confiants dans la remontée de l'inflation, selon le compte-rendu de leur dernière réunion en avril publié mercredi.
Selon les minutes de la réunion du 27 avril, «la plupart des participants jugent que si les données économiques à venir correspondent à un rebond de la croissance au 2e trimestre (...) et à un progrès de l'inflation vers l'objectif de 2%, il sera probablement approprié d'augmenter les taux (...) en juin».
La Fed avait laissé les taux d'intérêt inchangés entre 0,25% et 0,50% pour la troisième fois d'affilée depuis qu'elle les a relevés modestement en décembre, pour la première fois après sept ans de politique à taux zéro.
Certains participants ont craint toutefois que le référendum britannique sur le Brexit, qui intervient le 23 juin, une semaine après la prochaine réunion du Comité monétaire prévu les 14 et 15 juin, ne perturbe les marchés financiers et complique une décision de la Fed sur les taux.
Mais globalement, les participants au Comité monétaire de la banque centrale estiment qu'il est appropié «de laisser ouverte la possibilité d'une hausse des taux dès juin».
Certains se disaient même préoccupés par le fait que les marchés n'aient pas pris la pleine mesure de cette éventualité et ont insisté sur le fait qu'il fallait «communiquer clairement» à propos de cette possibilité de relèvement des taux dès juin.
Ils jugent aussi que les conditions financières «se sont améliorées de façon significative aux États-Unis comme à l'étranger», même si certains mentionnent le risque perturbateur d'une action impromptue de la Chine sur ses taux de change.
Nombre d'entre eux continuent d'estimer que l'activité économique va progresser à «un rythme modéré», après le ralentissement de la croissance au 1er trimestre (+0,5%). La plupart assurent qu'une accélération de la croissance des dépenses de consommation devrait intervenir dans les mois qui viennent.
Certains signalent que le marché du travail a atteint l'objectif du plein emploi (taux de chômage actuellement à 5%) et que l'inflation pourrait grimper plus rapidement qu'on ne s'y attend en raison des difficultés à pourvoir des postes, nécessitant ensuite de resserrer plus vite la politique monétaire.
Tandis que certains entrevoient des risques pour que l'inflation reste basse plus longtemps, «quelques participants» ont estimé fin avril qu'il fallait relever les taux dès maintenant.
Finalement, en dépit de cet avis, une seule membre du Comité, Esther George de la banque régionale de la Fed de Kansas City, a voté en avril contre la décision du FOMC de laisser les taux inchangés.
