Metro(MRU, 41,55$) a dégagé des recettes supérieures aux prévisions à son quatrième trimestre, mais son bénéfice par action a été conforme aux attentes dans un contexte d’affaires où la concurrence s’est intensifiée d’un cran.

L’épicier a affiché un chiffre d’affaires de 3,23G$, en hausse de 10% sur le même trimestre de l’an dernier. En excluant la semaine de plus que comptait le quatrième trimestre de cette année, le chiffre d’affaires aurait progressé de 1,4%. Les ventes des magasins comparables, un indicateur clé de la performance des détaillants, ont progressé de 0,4%. Les analystes visaient une hausse de 0,5%.

Le bénéfice par action s’est néanmoins élevé à 0,66$, ce qui est conforme aux prévisions des analystes. Au même trimestre de 2016, Metro avait dégagé un bénéfice de 0,60$ par action.

Dans une réaction initiale aux résultats, Kenric S. Tyghe, de Raymond James, juge la marge bénéficiaire brute, de 19,6%, décevante. Il visait plutôt une marge de 19,9%. La vive concurrence, tel que noté par les rivales de Metro récemment, a rogné la rentabilité.

«Nous avons réalisé une croissance de nos ventes comparables et de notre bénéfice par action au quatrième trimestre, dans un marché très concurrentiel. Bien que notre industrie fera face à des défis importants en 2018, nous sommes confiants de poursuivre notre croissance à long terme grâce à nos stratégies orientées sur la satisfaction de la clientèle et nos investissements soutenus dans notre réseau et notre chaîne d'approvisionnement», a dit dans un communiqué le pdg de Metro, Eric R. La Flèche.

La direction de la chaîne sera fort occupée dans les prochains mois à finaliser l’acquisition et à amorcer l’intégration du Groupe Jean Coutu(Tor., PJC.A). Lisez notre texte Pourquoi les banquiers peuvent remercier Amazon, qui force notamment les épiciers à se regrouper.

En parallèle, elle devra composer avec l'augmentation notable du salaire minimum en Ontario. Elle a récemment annoncé des mesures pour réduire ses coûts.

Le titre de Metro a gagné 3,46% à ce jour en 2017, comparativement à 5,16% pour l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto.