La Bourse américaine encore propice, malgré le recul du huard


Édition du 01 Février 2014

La Bourse américaine encore propice, malgré le recul du huard


Édition du 01 Février 2014

Par Dominique Beauchamp

Photo: Bloomberg

Le huard a beau avoir perdu 11 % de son pouvoir d'achat depuis janvier 2012, ce n'est pas une raison pour tourner le dos aux actions américaines, estiment les experts que nous avons interrogés.

La dernière année a été faste aux États-Unis : le recul du huard a gonflé le rendement total du S&P 500 à 38 % en dollars canadiens, sa meilleure performance depuis au moins 25 ans.

Un tel exploit n'est pas près de se répéter, mais les perspectives pour les actions américaines restent bonnes, tandis que le huard n'a probablement pas fini sa glissade. Même si la devise n'est qu'une infime partie de l'équation pour l'investisseur à long terme, elle peut encore jouer en sa faveur.

«Investir aux États-Unis reste une proposition attrayante, surtout parce qu'on y trouve plus d'entreprises de grande qualité, ce qui importe le plus au bout du compte», dit François Rochon, président de Giverny Capital.

Le moment le plus propice pour investir dans les actions américaines a été sans contredit l'année 2010, alors que notre huard était à parité et que le S&P 500 se négociait à un multiple de 12,7 fois les bénéfices prévus.

Depuis, le ratio d'évaluation du S&P 500 a grimpé à 15,3 fois les bénéfices, un niveau supérieur à sa moyenne de 13,7 fois depuis 1978, précise Yardeni Research.

Pallier les carences canadiennes

Les actions américaines restent aussi le meilleur moyen de pallier la trop grande concentration de la Bourse canadienne dans les ressources (37 % du S&P/TSX) et les finances (34 %).

«En l'absence d'une réaccéleration majeure en Chine, le segment des denrées risque de faire du surplace. Il y a donc peu de chances de voir le S&P/TSX monter au rang de leader par rapport au S&P 500», explique Vincent Delisle, stratège de Banque Scotia, qui avait prévu la baisse du huard.

M. Delisle maintient sa préférence pour le S&P 500 en raison du huard qui faiblit, mais s'attend à une performance supérieure moins prononcée qu'au cours des trois dernières années.

Chez Odlum Brown, 58 % du portefeuille modèle est aux États-Unis.

«C'est sûr que nous abaissons nos attentes de rendement aux États-Unis, après tout le chemin parcouru. Toutefois, je suis à l'aise avec notre répartition américaine tant que le huard n'aura pas atteint 0,85 $ US ou moins», indique Murray Leith, directeur de la recherche pour le gestionnaire de portefeuille de Vancouver.

La valeur des entreprises américaines de grande qualité devrait continuer à s'apprécier jusqu'à ce que de meilleurs choix de placement émergent, ajoute-t-il.

«Je préfère conserver mes blue chips, malgré leur évaluation déjà juste, que de chercher des possibilités moins chères, mais plus risquées», évoque M. Leith.

Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille de Fin-XO Valeurs mobilières, croit aussi que le huard se dirige vers 0,85 $ US. «Nous sommes donc encore acheteurs de titres américains. Sous ce niveau, nous deviendrons plus prudents.»

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