La Banque du Canada moins encline à hausser les taux

Publié le 23/10/2012 à 09:11, mis à jour le 23/10/2012 à 10:47

La Banque du Canada moins encline à hausser les taux

Publié le 23/10/2012 à 09:11, mis à jour le 23/10/2012 à 10:47

Par Yannick Clérouin

[Photo : Bloomberg]

Face à une dégradation du contexte économique mondial, la Banque du Canada a légèrement adouci le ton de son discours quant à une éventuelle hausse des taux d'intérêt, mais garde toutefois la porte ouverte à un resserrement de sa politique monétaire.

Elle signale qu’une réduction modeste de la détente monétaire sera probablement nécessaire, de façon à atteindre la cible d’inflation de 2 %. «Le moment et le degré de toute réduction seront évalués avec soin, en fonction de l’évolution économique à l’échelle internationale et nationale, y compris l’évolution des déséquilibres dans le secteur des ménages.»

Certains économistes espéraient que l'équipe de Mark Carney abandonnerait l'idée de relever les taux pendant un certain temps ou même qu'elle les abaisserait compte tenu de la baisse de régime de l'économie canadienne et des conditions en Europe. Mais la Banque semble avoir stratégiquement réitéré son intention de retirer ses conditions de crédit très accommodantes, en raison de la surchauffe de l'immobilier au pays et  de l'endettement élevé des ménages.

Dans son communiqué, la Banque dit s’attendre à ce que «l’activité dans le secteur du logement, qui a grimpé à des niveaux historiquement élevés, connaisse un déclin, alors que le fardeau de la dette des ménages devrait continuer d’augmenter avant de se stabiliser d’ici la fin de la période de projection.»

«Même si la Banque du Canada voulait réduire le degré de détente monétaire, le communiqué d’aujourd’hui sous-entend que Mark Carney et ses collègues devront vraisemblablement patienter encore plusieurs mois avant de procéder. Cette légère modification cadre très bien avec nos projections: nous prévoyons que la hausse des taux directeurs ne commencera qu’au début de 2014», écrit Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins.

Comme prévu, la banque centrale a maintenu mardi son taux directeur à 1 %, où il se trouve depuis septembre 2010. L'institution a indiqué que l’économie mondiale avait évolué conformément à ses projections énoncées en juillet.

Dans les facteurs qui ont influencé sa décision, la Banque souligne que l’économie américaine croît à un rythme graduel, l’Europe est en récession, et que l’économie de la Chine et d’autres grandes économies émergentes décélère un peu plus vite que prévu.

La Banque continue d’anticiper que l’expansion économique du pays sera principalement alimentée par la hausse de la consommation et des investissements des entreprises, à la faveur des conditions financières très expansionnistes.

 

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