La Banque du Canada maintient son taux directeur à 0,5%

Publié le 09/09/2015 à 09:57

La Banque du Canada maintient son taux directeur à 0,5%

Publié le 09/09/2015 à 09:57

Par François Normand

Le gouverneur de la Banque du Canada Stephen S. Poloz (photo Bloomberg)

Après deux baisses consécutives plutôt cette année, la Banque du Canada a décidé de maintenir ce matin son taux directeur à 0,50%, même si le Canada est en récession.

Au premier trimestre, le PIB s'est contracté de 0,5%, pour reculer de 0,8% au deuxième trimestre, confirmait au début du mois Statistique Canada.

Dans son communiqué publié à 10h00, la Banque du Canada souligne que l’inflation mesurée par l’IPC global reste près de la limite inférieure de la fourchette cible, pour s'établir à près de 2 %.

La Banque du Canada a aussi justifié sa décision en expliquant que les deux baisses de son taux directeur annoncées plutôt cette année donnent des résultats.

«La dynamique de la croissance du PIB au pays est également la même que celle qui a été exposée en juillet, écrit la Banque du Canada. Les effets expansionnistes des mesures de politique monétaire prises précédemment sont en train de se répercuter sur l’économie canadienne.»

Douglas J. Porter, de Groupe financier BMO, s'attend d'ailleurs à ce que la Banque du Canada reste au neutre - et garde son taux directeur à 0,50% - dans un avenir prévisible. «Il faudrait clairement qu'il se passe quelque chose de dramatique pour inciter la banque à changer de stratégie», écrit-il dans une note.

La décision de la Banque du Canada a eu peu d'impact sur le dollar canadien. À 10h45, soit 45 minutes après la publication du communiqué de la banque centrale, le huard s'était légèrement apprécié de 0,18% à 0,7583 $US.

Selon la banque centrale, le secteur canadien des ressources continue de s’ajuster aux cours plus bas du pétrole et d’autres produits de base, ce qui entraîne certaines retombées sur le reste de l’économie.

«Ces ajustements sont complexes et devraient prendre beaucoup de temps», insiste la Banque du Canada.

Selon elle, l’activité économique continue de reposer sur «la solidité des dépenses des ménages et la fermeté de la reprise aux États-Unis, les secteurs de l’économie américaine qui revêtent une importance pour les exportations canadiennes étant particulièrement vigoureux».

Les exportations canadiennes reprennent aussi du poil de la bête, affirme la Banque du Canada.

«Quoique le portrait global des exportations soit encore incertain, les dernières données confirment que les exportations sensibles aux variations du taux de change regagnent en vigueur.»

Pour l'ensemble de 2015, l'économie canadienne devrait croître de 1,5%, selon l'Economist Intelligence Unit, comparativement à 1,4% pour la zone euro, 2,4% pour les États-Unis et 6,9% pour la Chine.

Incertitude sur l'économie mondiale

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