La Banque du Canada augmente son taux directeur

Publié le 08/09/2010 à 09:19, mis à jour le 08/09/2010 à 10:11

La Banque du Canada augmente son taux directeur

Publié le 08/09/2010 à 09:19, mis à jour le 08/09/2010 à 10:11

Par lesaffaires.com

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. Photo : Bloomberg

La Banque du Canada a augmenté son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 1%. Il s’agit de la troisième hausse en trois mois.

Cette décision est conforme aux prévisions des spécialistes, qui s'attendaient à ce que le gouverneur de l'institution, Mark Carney, fasse fi du ralentissement de la croissance au pays et de la faiblesse de la reprise aux États-Unis.

Le taux directeur est le loyer suggéré par la banque centrale pour les prêts de 24 heures entre les banques.

Le taux officiel d’escompte, le loyer exigé par la Banque du Canada lorsqu'elle prête aux institutions, passe, quant à lui, de 1% à 1,25%.

Finalement, elle élève le taux de rémunération des dépôts, qui passe de 0,5% à 0,75%, pour les prêts que lui font les banques canadiennes.

Le ralentissement de la croissance économique n’aura pas découragé la banque centrale de procéder ainsi. Statistique Canada rapportait la semaine dernière que le produit intérieur brut canadien avait progressé au rythme de 2% au deuxième trimestre, soit bien plus lentement qu'au premier trimestre, où sa croissance avait été de 5,8 %.

«L’activité économique au Canada a été un peu moins forte au deuxième trimestre que la Banque ne l’avait anticipé, même si la consommation et l’investissement ont évolué largement comme prévu, peut-on lire dans le communiqué de la Banque du Canada. On s’attend à ce que la consommation progresse toujours vigoureusement et à ce que l’investissement des entreprises augmente fortement. Tous deux sont soutenus par les conditions du crédit favorables, qui se sont assouplies ces dernières semaines grâce principalement au recul prononcé des rendements obligataires dans le monde.»

La Banque du Canada prévoit que la reprise économique sera plus «graduelle» que ce qu’elle avait anticipé en juillet en raison de la faiblesse de l’économie chez nos voisins du sud. «Aux États-Unis, le redressement de la demande privée est ralenti par le chômage élevé, et les indicateurs récents laissent entrevoir une reprise plus modeste à court terme», explique l’institution fédérale.

Les économistes étaient divisés sur la pertinence d’élever ou non le taux directeur alors que la banque centrale américaine ne semble pas prête à resserrer leur politique monétaire. Des vingt économistes interrogés par Bloomberg, quatorze anticipaient une hausse du taux directeur.

La Banque du Canada ne ferme pas la porte à une quatrième hausse des taux, tout en restant très prudente. «Toute nouvelle réduction du degré de détente monétaire devra être évaluée avec soin, à la lumière de l’incertitude inhabituelle pesant sur les perspectives», indique-t-on.

 

 

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