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La récente dégringolade du prix des matières premières et la faiblesse des économies de l'Europe et de Chine donnent encore plus d’arguments à Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada, de ne pas relever les taux d’intérêt de sitôt.

L’arrivée de M. Poloz à la tête de la banque centrale du pays il y a seize mois a coïncidé avec la glissade du dollar canadien à un creux de cinq ans face à sa contrepartie américaine.

M. Poloz maintiendra le taux directeur de la Banque du Canada à 1% pour une 32e fois consécutive lorsqu’il rendra sa décision à 10h ce matin, prévoient 24 économistes sondés par l’agence Bloomberg.

La baisse récente des prix de l’énergie, dont l’essence, va contribuer à contenir l’inflation dans les prochains mois au pays. La faiblesse persistante du marché du travail fait aussi partie des facteurs qui expliquent qu’il y a encore une surcapacité dans l’économie.

Par ailleurs, la baisse de régime de l’économie chinoise et de l’économie européenne fournit d’autres raisons à la Banque du Canada de maintenir son taux directeur à 1% pour encore longtemps.

Une grande majorité d’économistes prévoyaient jusqu’à tout récemment que la Banque du Canada relèverait son taux directeur vers la mi-2015.

Or, compte tenu de la chute du taux des obligations canadiennes de deux ans survenue la semaine dernière, les négociateurs s’attendent plutôt à ce que les autorités de la politique monétaire du pays ne resserrent les conditions de crédit qu’en 2016.

La Banque du Canada va sûrement indiquer dans son communiqué qu’elle continue de surveiller de près les déséquilibres dans la situation des ménages canadiens. Les bas taux d’intérêt continuent en effet à alimenter une forte demande dans certains marchés immobiliers du pays et incitent de nombreux ménages à s’endetter au-delà de leur capacité.