La grogne monte un peu partout sur la planète. Photo : Bloomberg.

Les analystes économiques de la banque HSBC ont révisé à la baisse leur prévision de croissance mondiale pour 2011, la ramenant de 3 à 2,6%. Idem concernant leur estimation pour 2012, désormais à 2,8% contre 3,4% précédemment.

«Le message est simple : malgré d'importantes mesures de soutien, une reprise économique saine n'est désormais plus qu'un rêve éloigné», dit Stephen King, économiste en chef, de HSBC.

Ainsi, l’économie des Etats-Unis ne devrait croître que de 1,6% en 2011 et de 1,7% en 2012, alors que les projections précédentes de la banque avançaient des chiffres de respectivement 2,5% et 2,9%.

La croissance de la zone euro est maintenant estimée, elle aussi, à 1,6% cette année et à seulement +0,7% en 2012, contre respectivement +2% et +1,4% auparavant.

HSBC a confirmé ses prévisions d'une contraction de 0,6% de l'économie japonaise cette année, suivie d'un rebond de 2,4% en 2012. De son côté, la Chine devrait afficher cette année un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 8,9% en 2011 et de +8,6% en 2012.

À noter que HSBC n'est pas la première grande banque à se montrer plus pessimiste qu’auparavant pour l’évolution de l’économie mondiale. Par exemple, Robert Zoellick, le président de la Banque Mondiale, estime que l'économie mondiale entre «dans une période dangereuse», en raison notamment de l'aggravation de la crise de la dette européenne. C’est ce qu’il a déclaré ce matin à l’agence de presse Bloomberg, en soulignant que «l'issue de la crise de la dette dépendra de la capacité de ses dirigeants à trouver les bonnes solutions».

Cela étant, M. Zoellick estime que les Etats-Unis ne devraient pas retomber en récession économique, mais plutôt connaître une période de «croissance modérée», vu le ralentissement actuel de l'activité économique et du marché de l'emploi.

Avec Reuters et Bloomberg.