[Photo : Bloomberg]

Le groupe américain de produits de grande consommation Kimberly-Clark va supprimer 1 100 à 1 200 emplois d'ici fin 2016 dans le cadre d'un plan de restructuration annoncé mardi.

Les coupes devraient toucher « toutes les grandes zones géographiques », et la majorité sera réalisée dès la fin de l'année prochaine, selon des documents accompagnant une téléconférence de la direction du groupe avec des analystes.

Cette restructuration doit permettre au propriétaire des couches-culottes Huggies et des mouchoirs en papier Kleenex d'économiser annuellement 120 à 140 millions de dollars avant impôts à horizon 2017.

Il est notamment destiné à compenser les coûts liés à la séparation de sa branche médicale, qui deviendra indépendante à la fin du mois.

« Le programme de restructuration que nous entreprenons va rendre notre organisation plus efficace, nous permettre de compenser l'impact des coûts de la séparation, et nous donner davantage de flexibilité pour investir dans la croissance future », a commenté le PDG du groupe, Thomas Falk, cité dans un communiqué.

Les premières économies résultant du plan devraient commencer à se ressentir seulement à partir de l'année prochaine.

Le coût total pour le groupe est chiffré à 130 à 160 millions après impôts, dont 85 à 105 millions qui seront comptabilisés sous forme d'une charge de restructuration dès le quatrième trimestre 2014.

Kimberly-Clark avait déjà annoncé il y a deux ans 1 300 à 1 500 suppressions d'emplois en Europe, où il avait décidé de se désengager d'une grande partie de ses activités dans les couches-culottes, ainsi que d'autres activités à faibles marges ou taux de croissance, notamment dans les mouchoirs en papier.

Il a aussi décidé plus récemment la scission de sa branche médicale, qui sera effective au 31 octobre. Les actions de la nouvelle société, baptisée Halyard Health, doivent être distribuées aux actionnaires existants de Kimberly-Clark.

La branche médicale est spécialisée dans les produits chirurgicaux et de prévention des infections, comme des masques, des tubes de trachéotomie ou des sondes alimentaires par exemple, ainsi que dans les appareils médicaux (pour gérer la douleur ou respiratoires).

C'est la seule des divisions de Kimberly-Clark à avoir vu ses ventes et son bénéfice d'exploitation reculer au troisième trimestre, de respectivement 2,7% à 392 millions de dollars et de 25,7% à 52 millions, selon des résultats également publiés mardi.

L'ensemble du groupe affiche un bénéfice net en hausse de 2,9% à 562 millions de dollars.

Son bénéfice ajusté par action, qui sert de référence à Wall Street, a même dépassé de 7 cents la prévision moyenne des analystes, à 1,61 dollar.

Le chiffre d'affaires pour sa part a progressé de 3,4% à 5,4 milliards, conformément aux attentes.

Pour l'ensemble de l'année, Kimberly-Clark table sur un bénéfice ajusté par action, excluant sa branche santé, de 5,93 à 6,03 dollars. Sa prévision précédente (6 à 6,15 dollars) ne tenait pas encore compte de la séparation.

À la Bourse de New York, l'action Kimberly-Clark gagnait 0,80% à 108,90 dollars vers 13H55 GMT.