Investir dans une cabane à sucre: payant ou pas payant?


Édition du 22 Mars 2014

Investir dans une cabane à sucre: payant ou pas payant?


Édition du 22 Mars 2014

Photos : Francis Vachon

Ça y est. Les chalumeaux sont plantés. Les bouilloires sont en action et les amateurs de tire s'approchent des cabanes. Et l'investisseur, lui, que devrait-il faire ?

Le prix des érablières a beaucoup grimpé ces dernières années au Québec. Principalement en raison de la progression du prix du sirop d'érable. «Le marché a évolué favorablement parce qu'on a mis de l'ordre dans la mise en marché. Il y a 15 ans, le prix du sirop était à 1,25 $ la livre, il est aujourd'hui à 2,87 $», explique le directeur général adjoint de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), Paul Rouillard.

Combien vaut une érablière ?

Plusieurs facteurs entrent en jeu.

Il y a d'abord les érablières qui sont sous contingent et celles qui ne le sont pas.

Le système de contingent est opéré par la FPAQ, qui gère la mise en marché, de même que les stocks, en utilisant une usine-entrepôt à Laurierville, dans le Centre-du-Québec. Détenir un contingent garantit d'avoir un acheteur pour le sirop que l'on produit, à un prix déterminé annuellement (prix moyen de 2,87 $ la livre cette année). Ne pas en avoir veut dire qu'on ne peut vendre son sirop que directement au consommateur, dans des contenants de moins de cinq litres. Cela signifie également qu'on produit généralement de manière artisanale. Seulement 10 % de la production est écoulée ainsi au Québec.

En théorie, une érablière avec contingent devrait valoir plus cher qu'une érablière qui n'en a pas (l'exploitant étant assuré de pouvoir écouler sa production). Mais dans la réalité, ce n'est pas toujours vrai. «Les petites érablières (moins de 1 500 à 2 000 arbres) sans contingent ne vaudront peut-être pas nécessairement moins cher par entaille que les grosses», explique M. Rouillard. Simplement, disent des agronomes, parce qu'une bonne partie de la valeur d'une érablière réside dans le plaisir qu'elle procure à son propriétaire et que ce plaisir fait l'objet d'une forte demande. «Ici en Beauce, il n'y a pas beaucoup de différence, dit l'un d'eux, en préférant rester anonyme. Le vendeur sait qu'il peut dicter le prix.»

La question du contingent n'est pas la seule difficulté d'évaluation du prix. Les niveaux de production et la qualité de celle-ci peuvent en effet varier d'une érablière à l'autre. Ce sera tantôt en raison d'un meilleur sol, tantôt en raison d'un niveau supérieur d'ensoleillement.

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