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La correction du marché immobilier résidentiel est à nos portes, selon David Madani, qui suit l’économie canadienne pour Capital Economics. Le prix des habitations pourrait reculer de 25 % en 2013 et 2014.
Le marché de l’habitation est en train de répéter ce qui est arrivé chez nos voisins du sud en 2007-2008, estime M. Madani. L’économiste rappelle que la correction a commencé en 2005 alors que les ventes ont commencé à diminuer, soit bien avant que le prix des habitations ne recule en 2006.
Au Canada, les ventes d’habitations ont reculé de 5,8 % entre juillet et août, selon les données du système MLS. Les ventes sont en baisse de 9 %, par rapport à la même période l’an dernier. Les prix ont tout de même progressé de 0,3 % entre juillet et août.
À Montréal, le nombre de transactions a diminué de 7 % entre juillet et août, selon les données de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM). À l’exception des condos, le prix des habitations a continué sa progression, malgré tout.
« La baisse des ventes permet de croire que les nouveaux acheteurs ne souhaitent plus payer des prix astronomiques», écrit M. Madani dans une note publiée aujourd’hui.
Selon lui, il est normal qu’il y ait un délai entre le moment où l’activité sur le marché ralentisse et le moment où ce ralentissement a un impact négatif sur les prix. Si la tendance baissière continue, M. Madini croit que des baisses de prix seront observées dès le début de l’année.
Les décideurs politiques et la Banque du Canada ne pourront pas échapper à cette réalité, selon lui. Dès lors, il termine sa note sur cette prévision : « les taux d’intérêt est susceptibles de rester à un creux pour encore longtemps ».
