Il y a un an...


Édition du 12 Décembre 2015

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Édition du 12 Décembre 2015

[Photo : Bloomberg]

L'an dernier, les stratèges interviewés (Clément Gignac, Martin Roberge, Luc Vallée et Stéfane Marion - ce dernier de la Banque Nationale) avaient tous à peu près les mêmes cibles pour la fin de 2015 : le S&P 500 américain atteindrait 2 200 points, tandis que le S&P/TSX de Toronto se situerait quelque part entre 15 500 et 16 200 points.

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Or, à moins d'un important «rallye des fêtes», ces cibles semblent hors de portée, surtout celle du marché canadien. Où est l'erreur ? «La dévaluation du yuan chinois a mis de l'eau dans le gaz», résume Clément Gignac. Le marché américain était sur la bonne voie, fait-il remarquer, l'indice S&P 500 oscillant autour des 2 125 points en juillet. Mais le geste-surprise du gouvernement chinois au mois d'août a jeté un pavé dans la mare, relançant la crainte d'une guerre des monnaies et d'un ralentissement marqué de la croissance mondiale.

Au Canada, c'est la faiblesse persistante du prix des matières premières, surtout du pétrole, qui a pesé sur la Bourse de Toronto. Certains croyaient que la déroute du prix de l'or noir ne durerait que quelques mois, tablant sur des divisions éventuelles au sein de l'OPEP. Pourtant, un an plus tard, le baril de référence se vend près de 40 $ US, moins de la moitié par rapport à il y a un an. «La guerre des prix est plus longue que prévu», note Luc Vallée. Cela a aussi touché le secteur bancaire, important à Toronto, qui a largement prêté au secteur énergétique pendant le boom des prix. Enfin, ce que personne n'avait vu venir, c'est l'effondrement du titre de la pharmaceutique lavalloise, Valeant, qui était devenue un poids lourd dans l'indice de référence de Toronto.

Les risques potentiels

La prochaine année comporte aussi sa dose de risques. Pour Martin Roberge, le plus important serait «une force accrue de la monnaie américaine». Il craint que, si le billet vert continue de s'apprécier, la Chine pourrait être tentée de dévaluer encore une fois sa monnaie, ce qui aurait sans doute un effet d'entraînement dans d'autres pays émergents et une incidence déflationniste sur l'économie mondiale. Luc Vallée partage cette préoccupation.

Michel Doucet s'inquiète aussi de la Chine, dont la gouvernance laisse à désirer. Il se montre également dubitatif devant les signaux parfois divergents qui émanent de la Réserve fédérale américaine et qui génèrent de la confusion. «Il y aurait avantage à ce qu'une seule personne parle», dit-il en faisant référence à Janet Yellen, la présidente de la banque centrale américaine. Plusieurs autres membres du conseil des gouverneurs font des discours et commentent l'actualité, ce qui a pour effet de mêler les cartes autour de la politique monétaire.

Enfin, Clément Gignac redoute une résurgence des tensions géopolitiques entre les grandes puissances militaires, comme on le constate actuellement autour du Moyen-Orient, surtout en Syrie.

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