Gestionnaires: la relève sort de l'ombre


Édition du 03 Mai 2014

Gestionnaires: la relève sort de l'ombre


Édition du 03 Mai 2014

Par Jean Gagnon

Montréal regorge de talents en gestion de portefeuille. Cependant, les jeunes sociétés de gestion peinent à se voir confier des capitaux suffisants pour prendre leur envol, explique Geneviève Blouin, présidente du Conseil des gestionnaires en émergence (CGE). Ce nouveau regroupement vise à mieux faire connaître les firmes dont les actifs sont inférieurs à 1 G$. La plupart de ces gestionnaires ne visent pas uniquement les grandes institutions, mais aussi les particuliers fortunés, les fonds de dotation et les investisseurs accrédités. Voici un portrait de ces gestionnaires de la relève.

Paul Beattie et Jacques Lacroix, BT Global

Juste avant l'éclatement de la crise financière de 2008-2009, Paul Beattie et Jacques Lacroix, qui ont respectivement 51 ans et 48 ans, fondaient BT Global, un fonds de couverture classique. Le fonds est destiné à combiner des positions longues et des positions à découvert en actions, autant canadiennes qu'américaines et internationales.

Le fonds n'utilise aucun effet de levier : il ne fait pas appel aux produits dérivés ni à l'emprunt. Seulement l'argent des investisseurs.

Bien que le fonds de BT Global ne soit assujetti à aucune règle concernant la quantité de positions longues relativement aux positions à découvert, les gestionnaires visent à maintenir les positions à découvert à un minimum. «Nous avons un biais long et n'entendons pas être un fonds neutre au marché, c'est-à-dire un fonds qui vise un rendement absolu, peu importe les conditions des marchés», explique Jacques Lavoie.

«Nous sommes partis de zéro en 2006 avec notre argent et celui de notre cercle de connaissances», raconte Paul Beattie. «Ça n'a pas été facile, car l'éclatement de la crise, conjugué aux scandales Madoff et Lacroix, a rendu bien des gens très nerveux.» Aujourd'hui le fonds totalise 40 M$ en actifs sous gestion. L'objectif est de l'amener à 200 M$.

Depuis sa création, le fonds a généré un rendement annuel moyen de 12,8 %. Il a été de 27,2 % pour 2013 et de 9,7 % pour les deux premiers mois de 2014. L'investissement minimum est de 150 000 $ et les frais de gestion sont de 2 %, plus 20 % du rendement excédant un certain niveau.

La sélection des investissements repose sur l'approche descendante (qu'on qualifie de top-down, dans le jargon financier). On détermine d'abord les secteurs intéressants, puis on fait le choix des titres à l'intérieur de ces secteurs. Afin de se distinguer, les gestionnairs évitent les très grandes capitalisations, comme Apple et Google. «Les petites et les moyennes capitalisations sont davantage notre terrain de jeu», explique Jacques Lacroix.

Les deux associés considèrent que Montréal est une excellente ville pour favoriser l'émergence de gestionnaires. Toutes les grandes banques, les grands courtiers et les grands fonds d'investissement visitent Montréal en raison de la présence de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de Fiera Capital, deux des plus grandes entités canadiennes dans le monde de l'investissement. «Mais pour optimiser le temps passé à Montréal, ils visitent également les plus petits intervenants. Cela n'est pas possible à Toronto où les petits se perdent parmi un grand nombre de gestionnaires de taille moyenne», explique Paul Beattie.

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