Fiera heurtée par la volatilité et la perte d'un mandat de Desjardins

Publié le 12/11/2015 à 11:45

Fiera heurtée par la volatilité et la perte d'un mandat de Desjardins

Publié le 12/11/2015 à 11:45

Jean-Guy Desjardins, patron de Fiera Capital.

La volatilité des marchés et le retrait d'un mandat de la part de Desjardins ont freiné la croissance de Fiera Capital(Tor., FSZ) au troisième trimestre.

«Le marché a eu l'impact le plus important, soit 1G$. C'est vraiment la baisse la plus importante et elle est due principalement à la dépréciation du marché. C'est un secteur qui est exposé, représentant plus du trois quarts de [la baisse]», indique John Valentini, vice-président exécutif et chef de la direction financière de Fiera.

La diminution des actifs sous gestion dans le segment marché des conseillers aux investisseurs est de près de 1,5 G$ entre le deuxième trimestre et le troisième trimestre.

Dans sa présentation des résultats, John Valentini a souligné que Fiera a perdu un mandat provenant de Desjardins, la gestion du Fonds Desjardins Environnement d'une valeur de 0,5 G$. Fiera avait le mandat de gérer ce fonds depuis plus d'une dizaine d'années.

«C'est tout simplement une décision de notre client de rapatrier cette stratégie d'investissement à l'intérieur de l'organisation. Ça n'a pas à voir avec la sous-performance», précise-t-il.

Malgré tout, Fiera Capital obtient des gains nets de 17,3 M$ au troisième trimestre, en hausse de 19% par rapport au troisième trimestre 2014 et une croissance de 15% des revenus années sur années.

Les revenus ont diminué de 9% entre le deuxième trimestre et le troisième trimestre, une situation essentiellement attribuable à la «baisse des honoraires de performance provenant des actifs non traditionnels». John Valentini rappelle que les revenus provenant des honoraires de performance sont habituellement reflétés dans le deuxième trimestre et le quatrième trimestre.

C'est d'ailleurs grâce à ce dernier trimestre que Fiera compte atteindre ses objectifs. La société vient d'obtenir son plus important mandat, de 770 M$ américains, en Afrique du Sud qui sera reflété en quatrième trimestre, et vient de faire son entrée en Asie-Pacifique par un partenariat à titre de sous-gestionnaire.

«Géographiquement, nous sommes bien placés pour gagner des mandats à l'international, dit John Valentini. Ce sont les clients qui nous appellent, ce n'est pas nécessairement de la recherche de clientèle, ils nous appellent pour avoir de nos stratégies.»

Fiera Capital a d'ailleurs annoncé l'obtention d'un nouveau mandat en sol européen dans le marché de la gestion privée. Ce mandat devrait débuter au début 2016.

Acquisitions en vue

Finalement, la société québécoise prévoit de nouvelles acquisitions aux États-Unis à moyen terme, lui permettant d'atteindre et de dépasser l'objectif de 150G$ d'actifs sous gestion avant la fin de 2018.

«Nous voulons continuer de bâtir nos affaires aux États-Unis. Pour le moment, nous avons eu beaucoup de succès et je pense que c'est là qu'on va obtenir une croissance plus stratégique», soutient John Valentini.

 

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