Europe: des discussions budgétaires importantes ont lieu ce mardi

Publié le 13/11/2012 à 06:33

Europe: des discussions budgétaires importantes ont lieu ce mardi

Publié le 13/11/2012 à 06:33

Par AFP

Les ministres européens en charge du Budget vont tenter de s'entendre mardi sur le financement des exercices 2012 et 2013 de l'UE, mais la partie s'annonce délicate car aucune capitale n'est prête à mettre la main au portefeuille et un échec pourrait ouvrir une crise à une semaine du sommet des dirigeants européens sur le budget pluriannuel 2014-2020.

Des négociations en vue de boucler le budget 2013 ont tourné court vendredi et la réunion convoquée mardi soir par la présidence chypriote de l'UE est une « ultime tentative » pour éviter une crise.

Elle commencera vers 13 heures, heure de Montréal, et les ministres auront cinq heures pour s'entendre, car le délai expire à minuit.

Si la réunion se solde par un échec, la Commission européenne devra présenter un nouveau projet de budget pour 2013 sur lequel un accord devra être trouvé avec le Parlement européen avant la fin de l'année.

Les responsables européens assurent que cette négociation n'a « aucun lien » avec celle prévue sur le budget pour la période 2014-2020 qui sera l'objet d'un sommet des dirigeants européens convoqué à Bruxelles les 22 et 23 novembre.

Mais un échec mardi soir risque d'empoisonner les négociations sur le budget pluriannuel. Cette situation inquiète les dirigeants de 15 pays de l'UE --Pologne, Portugal, Bulgarie, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Malte, Chypre République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Espagne-- réunis à Bruxelles mardi pour un sommet des « Amis de la cohésion ».

Ces pays, tous bénéficiaires nets du budget européen, entendent défendre les enveloppes allouées à chaque pays pour co-financer des projets d'infrastructures et de formation dans les régions de l'UE en retard de développement.

Les politiques pour la cohésion représentent la seconde enveloppe budgétaire de l'UE après la Politique agricole commune, avec 47,1 milliards d'euros en 2011.

Les « Amis de la cohésion » redoutent de servir de « variable d'ajustement » pour les Etats contributeurs nets menés par la Grande-Bretagne, qui veulent réduire leurs contributions nationales au budget de l'UE.

Le Premier ministre britannique David Cameron, chef de file des « inflexibles » concernant le budget, devait rencontrer mardi à cette fin son homologue néerlandais Mark Rutte à La Haye puis le Premier ministre italien Mario Monti à Rome.

Les négociations sur le budget 2013 bloquent sur la façon de boucher un trou de près de 9 milliards d'euros pour financer plusieurs programmes, dont les bourses étudiantes Erasmus, à cours d'argent.

Les Etats refusent de mettre la main au portefeuille. La France serait en effet contrainte de fournir 1,48 milliard d'euros en cette période de contraintes budgétaires.

Huit des douze contributeurs nets --France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Finlande, Autriche, Suède et Danemark -- ont sommé la Commission de trouver cet argent dans les lignes de crédits non encore dépensées.

Sous la pression, le commissaire au Budget, Janusz Lewandowski a reporté le paiement en 2013 de factures « qui font l'objet d'une enquête » pour un montant de 1,4 milliard d'euros.

La contribution de la France est ainsi ramenée à 1,2 milliards d'euros, mais ce montant est toujours jugée insupportable de source française.

Le Parlement européen dénonce cette situation, qui bloque la négociation sur le budget 2013 et le versement d'une aide de solidarité de 670 millions d'euros à l'Italie pour le séisme survenu en mai en Emilie Romagne.

Sa délégation conduite par le Président de la Commission des budgets, le conservateur français Alain Lamassoure, a claqué la porte des négociations vendredi dernier.

L'objectif de la présidence chypriote est de parvenir à une solution consensuelle, mais si cela s'avère impossible, un vote à la majorité qualifiée sera organisé mardi à minuit. A ce stade, les voix de Paris ou Berlin (sans lesquelles aucune minorité de blocage n'est possible) seront déterminantes pour sortir ou non de l'impasse.

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