États-Unis: la croissance de l'économie a ralenti au 4e trimestre

Publié le 27/02/2015 à 09:37

États-Unis: la croissance de l'économie a ralenti au 4e trimestre

Publié le 27/02/2015 à 09:37

Par AFP

Photo: Bloomberg

La croissance de l'économie des États-Unis, qui a ralenti au 4e trimestre 2014 dans le sillage de la conjoncture mondiale, a été révisée en baisse, selon la deuxième estimation du département du Commerce publiée vendredi.

Le Produit intérieur brut (PIB) américain a augmenté de 2,2% en rythme annualisé d'octobre à décembre 2014 contre une première estimation de 2,6%.

Cette révision en baisse est néanmoins un peu meilleure que les prévisions médianes des analystes qui tablaient sur 2,1%.

Au 3e trimestre, l'expansion de la première économie mondiale avait caracolé à 5%.

Le ralentissement de la croissance américaine à la fin de l'année dernière a reflété une augmentation des importations (+10,1%), qui s'entendent comme une soustraction au PIB, mais aussi une décélération des investissements des entreprises et une diminution des dépenses publiques.

Si la baisse des prix de l'énergie favorise la consommation, la faiblesse de la conjoncture mondiale et l'appréciation du dollar pèsent sur le commerce extérieur. Le rythme de progression des exportations a marqué le pas à +3,2% à la fin de l'année, au lieu de 4,5% au 3e trimestre et 11,1% au 2e.

Ce sont les dépenses des consommateurs qui ont tiré la croissance en affichant une hausse de 4,2%, un sommet en quatre ans.

Les ménages américains ont visiblement profité de l'effondrement des prix de l'énergie qui a libéré du pouvoir d'achat. Les dépenses de consommation, qui représentent les deux tiers du PIB, ont ainsi contribué pour 2,83 points de pourcentage dans la croissance, au plus haut en presque dix ans.

Les achats de biens durables notamment, qui comptent les équipements électroménagers, les voitures et les ordinateurs, ont grimpé de 6%.

Les dépenses dans les services, portées entre autres par une augmentation des loyers, affichent une hausse de 4,1%, un sommet depuis 2000.

Les dépenses fédérales ont en revanche nettement baissé (-7,5%) après avoir grimpé au 3e trimestre (+9,9%). À la fin de l'année, les dépenses dans le secteur de la défense ont subi une réduction de 12,4%.

La révision en baisse de 0,4 point de la croissance du PIB au dernier trimestre s'explique notamment par des investissements dans les stocks moins forts que précédemment estimés.

Le marché immobilier résidentiel, point faible de la reprise depuis des mois, a également moins progressé (+3,4% contre +4,1%).

L'augmentation des exportations a en revanche fait mieux à 3,2% au lieu de 2,8% dans la première estimation.

Sur l'ensemble de l'année 2014, la croissance réelle du PIB s'est établie à 2,4%, le meilleur taux depuis 2010. En 2013, elle avait été de 2,2%, a rappelé le ministère. Le PIB a ainsi totalisé 17.418 milliards de dollars l'année passée.

Pour 2015, les économistes misent sur une accélération de la croissance à autour de 3%.

« Je m'attends à un rythme de croissance de 3% en 2015 et 2016 », a déclaré mardi dernier une représentante de la Réserve fédérale (Fed) Loretta Mester, de l'antenne régionale de Cleveland.

La prévision médiane de la Fed oscille entre 2,6% et 3% pour cette année tandis que le Fonds monétaire international est plus optimiste, tablant sur une expansion de 3,6%.

Le gouvernement publiera encore le 27 mars une troisième estimation de l'expansion économique au dernier trimestre 2014.

 

À la une

Cynthia Hamel-Kropf: «Créer un mouvement de communauté»

Mis à jour à 09:28 | lesaffaires.com

GÉNÉRATION D'IMPACT. Voici les visages de la deuxième cohorte d’intrapreneurs.

Une forme émergente d'entrepreneuriat: l'innerpreneur

EXPERT INVITÉ. Il apporte déjà un sens différent au travail. Et il pourrait transformer le marché de l’emploi.

Bourse: Wall Street ouvre en nette baisse, déstabilisée par Meta et le PIB

Mis à jour à 09:47 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto ouvre en baisse de plus de 150 points.