Économie: la croissance s'accélère aux États-Unis

Publié le 25/06/2015 à 12:36

Économie: la croissance s'accélère aux États-Unis

Publié le 25/06/2015 à 12:36

Par AFP

Photo: Shutterstock

L'économie américaine a accéléré le pas au printemps grâce au dynamisme retrouvé de deux moteurs importants de la croissance: la consommation et l'immobilier.

Jeudi, le département du Commerce a annoncé que les dépenses de consommation en mai avaient gagné 0,9%, une hausse inédite depuis août 2009 au moment où les États-Unis sortaient de la récession provoquée par la crise financière et immobilière.

«C'est le progrès mensuel le plus important en six ans et cela confirme que la faiblesse de la consommation au 1er trimestre était un événement temporaire attribuable au mauvais temps hivernal», a commenté Paul Ashworth, économiste en chef pour les États-Unis de Capital Economics. 

Non seulement les consommateurs ont fait l'acquisition de biens durables (+2,2%) notamment de voitures dont les ventes ont explosé au plus haut niveau depuis neuf ans, mais ils ont aussi dépensé en biens non-durables (+1,9%) et dans les services. 

«Enfin, on voit des signes indiquant que les consommateurs commencent à dépenser ce qu'ils ont économisé grâce à la baisse des prix de l'essence », a ajouté cet analyste.

Les économistes ont évalué à entre 700 et 800 dollars par foyer sur l'année le pouvoir d'achat libéré par la baisse des prix de l'énergie depuis l'été dernier mais les consommateurs étaient jusqu'ici restés prudents avant de dépenser cette aubaine.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis a régressé de 0,2% de janvier à mars.

Les consommateurs américains, moteur essentiel de la croissance, ont aussi été soutenus dans leurs velléités d'achats par un gain sensible de leurs revenus en mai (0,5%). 

Rendus confiants par un marché du travail dynamique (taux de chômage à 5,5%), les ménages ont également puisé dans leur épargne, dont le taux a reculé le mois dernier à 5,1% contre 5,7% trois mois plus tôt. Harm Bandolz, économiste en chef à UniCredit estime même que ce taux d'épargne pourrait rapidement glisser sous les 4,5%.

La bonne surprise de l'immobilier

Un autre pan de l'économie a aussi agréablement surpris les économistes en début de semaine avec de bonnes statistiques dans l'immobilier, que ce soit pour les ventes de maisons neuves comme les reventes de logements.

En gagnant 2,2% en mai, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont enfin retrouvé leur niveau annuel d'il y a sept ans en février 2008, avant la crise financière. On est encore loin du pic des ventes de 2005, qui s'était avéré insoutenable, mais les économistes remarquaient avec satisfaction que les primo-accédants à la propriété étaient de retour sur le marché.

Quant aux reventes de logements, qui constituent plus de 80% du nombre des transactions immobilières, elles ont aussi atteint un sommet en six ans en accélérant de 5,1% en mai.

La semaine dernière, la Réserve fédérale avait signalé pour la première fois depuis des mois dans son communiqué monétaire une « amélioration » du marché immobilier.

« On dirait qu'elle est arrivée cette +croissance substantiellement plus forte+ qu'appelait récemment de ses voeux le gouverneur de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell », résumait Chris Low, économiste pour FTN Financial.

Alors qu'il y a encore quelques semaines, la Fed d'Atlanta prévoyait à peine 1% de croissance pour le 2e trimestre, elle a révisé en hausse sa projection à 2%, sans même avoir inclus les chiffres de la consommation de jeudi.

La Réserve fédérale a indiqué qu'elle penchait pour une première hausse des taux d'intérêt cette année et les marchés financiers s'attendent à ce qu'elle agisse en septembre plutôt qu'en juillet, lorsque se réunit le Comité de politique monétaire.

Avant cela, sa présidente Janet Yellen doit témoigner devant le Congrès sur l'état de l'économie le 15 juillet.

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