Après une première hausse des taux d'intérêts, la Réserve fédérale américaine ne va pas complètement confisquer le « bol de punch mais en resservir moins souvent », a déclaré vendredi un responsable de la Fed.

Jeffrey Lacker, président de l'antenne régionale de la Fed de Richmond (Virginie), qui est favorable à une première hausse des taux en juin, a utilisé une métaphore populaire américaine pour indiquer que la politique monétaire resterait accommodante.

« Il est important de noter que même après une, voire plusieurs hausses des taux, la Fed continuera à fournir un important soutien à l'économie », a déclaré M. Lacker.

« Un vieux dicton affirme que le travail de la banque centrale est de retirer le bol de punch quand la fête bat encore son plein », a-t-il affirmé dans un discours en Floride.

« Dans les circonstances présentes, relever les taux sur les fonds fédéraux d'un cran ou deux signifie plus ralentir les tournées que confisquer le bol de punch », a ajouté M. Lacker qui est un membre votant du Comité de politique monétaire (FOMC) cette année.

La Fed conserve en effet à son bilan pour 4 500 milliards de dollars de bons du Trésor et titres hypothécaires, ce qui influence leurs taux à la baisse.

M. Lacker estime qu'un premier relèvement des taux à la réunion du FOMC des 16 et 17 juin « présente de solides motivations à moins que des données économiques divergent nettement des prévisions ».

Il se dit confiant quant à une remontée de l'inflation car « les prix de l'énergie ne vont pas chuter indéfiniment ». « En fait, ils semblent qu'ils aient atteint leur plancher », a-t-il affirmé.