É-U: dividendes record en 2014 pour les actionnaires

Publié le 23/03/2015 à 14:43

É-U: dividendes record en 2014 pour les actionnaires

Publié le 23/03/2015 à 14:43

Par AFP

Apple est l'entreprise qui a versé le plus gros dividende en 2014. (Photo: Bloomberg)

L'année 2014 a été un bon crû pour les actionnaires des entreprises cotées à la Bourse de New York: plus de 900 milliards de dollars leur ont été redistribués, un record. 

Au total, les cinq cents entreprises cotées à Wall Street reprises dans l'indice boursier S&P 500 ont redistribué 903,7 milliards de dollars à leurs actionnaires, contre 787,4 milliards de dollars en 2013, soit un bond de 14,8% sur un an, selon une étude de S&P Dow Jones publiée lundi. 

Elles ont ainsi redistribué quasiment toute leur trésorerie, qui s'élevait à 1 333,2 milliards de dollars au 31 décembre, selon cette enquête. Les sociétés américaines profitent largement d'une politique monétaire accommodante de la banque centrale (Fed) qui leur permet d'amasser d'énormes liquidités.

Dans le détail, les dividendes représentent 350,4 milliards de dollars de l'enveloppe totale, soit un niveau plus élevé qu'avant la crise, selon S&P Dow Jones qui gère l'indice S&P 500.

Les rachats d'actions comptent pour 553,3 milliards de dollars, en hausse de 16,3% sur un an.

Si les dividendes sont à des niveaux record, les rachats d'actions échouent, eux, à égaler les 589,1 milliards de dollars atteints en 2007.

Outre les classiques dividendes, les entreprises ont recours de plus en plus aux rachats de leurs propres actions pour rémunérer leurs actionnaires. 

Le mécanisme est simple: quand une société rachète ses propres actions, elle les annule et augmente ainsi artificiellement la valeur des titres restants pour le plus grand bénéfice de leurs détenteurs. 

«Les retours aux actionnaires ont été très solides jusqu'ici et ça va continuer», souligne Howard Silverblatt, auteur de l'étude.

Apple et Exxon, bons placements

C'est le secteur des technologies qui choie le plus ses actionnaires. Il leur a reversé 52,3 milliards de dollars en dividendes et 154,7 milliards de dollars en rachats d'actions.

Il est suivi par la distribution et les biens de consommation (44,46 milliards de dollars de dividendes et 81,74 milliards de rachats d'actions). 

Malgré des exigences fortes en matière de fonds propres, la finance reste un bon placement.

En 2014, le secteur a reversé 51,4 milliards de dollars en dividendes et 75,40 milliards de dollars de rachats d'actions à ses actionnaires. Par comparaison, il avait procédé à 58,54 milliards de rachats d'actions en 2013. On est toutefois encore loin des 107,32 milliards de dollars de 2007. Mais il faut noter que certains fleurons de Wall Street comme Lehman Brothers ou Bear Stearns ont disparu depuis. 

Le plongeon du prix du pétrole depuis juin 2014 n'a pas beaucoup pesé sur les retours sur investissements dans l'énergie.

Les entreprises américaines du secteur ont redistribué 42,18 milliards de dollars en dividendes à leurs actionnaires en 2014 et racheté pour 40,92 milliards de dollars de leurs propres actions, soit stable par rapport à 2013 (40,95 milliards de dollars). 

La pharmacie reste un investissement fortement rémunérateur, en dépit de la croissance des génériques, qui rogne les marges des grands laboratoires. Les dividendes se sont élevés à 38,57 milliards de dollars en 2014 et les rachats d'actions à 60,07 milliards de dollars, contre 63,77 milliards en 2007. 

Par entreprise, c'est Apple (45 milliards de dollars en rachats d'actions) qui a le plus rémunéré ses actionnaires. 

Habitué des premières places, le géant pétrolier ExxonMobil arrive deuxième, avec 13,18 milliards de dollars de rachats d'actions. Intel (10,79 milliards) complète le trio de tête.

Le top 20 est dominé par la technologie (IBM, Oracle, Microsoft, Cisco). Deux banques (Wells Fargo et Goldman Sachs), trois groupes pharmaceutiques (Merck, Johnson & Johnson, et Gilead Sciences), des industriels (Boeing et 3M), le groupe agrochimique et producteur des OGM Monsanto, le fabricant des rasoirs Gillette Procter & Gamble, ou encore Walt Disney sont des entreprises où investir quand on est en quête de forts retours, selon l'étude. 

Si elles soignent leurs actionnaires, ces entreprises continuent par ailleurs à investir, selon S&P 500. 

En 2014, leurs investissements s'élevaient à 681 milliards de dollars, en hausse de 16,3% sur un an. Et cette tendance devrait se poursuivre en dépit des difficultés des entreprises énergétiques, contraintes de réduire leurs investissements pour s'adapter à la chute des prix du pétrole, affirme l'enquête.

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