Deux Canadiens sur trois n'investiront pas à l'international

Publié le 19/02/2014 à 10:30

Deux Canadiens sur trois n'investiront pas à l'international

Publié le 19/02/2014 à 10:30

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Environ deux investisseurs canadiens sur trois seraient soumis à un biais domestique, montre un sondage de la Banque CIBC. Seuls 32 % des Canadiens qui détiennent des actions dans leur portefeuille de retraite prévoient investir dans des marchés à l'extérieur du Canada.

«Home, Sweet Home», disent les anglo-saxons. Pour deux Canadiens sur trois, investir en dehors des frontières du pays semble être une hérésie, montre un sondage de la Banque CIBC publié mercredi.

Seulement 32% des Canadiens qui détiennent des actions dans leur portefeuille de retraite prévoient investir dans des marchés à l'extérieur du Canada, montre le sondage.

Paradoxalement, près de la moitié des investisseurs interrogés (44 %) disent que leur principal objectif est la croissance à long terme, ce qui met en évidence le besoin de diversifier leur portefeuille…

À l’instar des autres investisseurs, les Canadiens seraient donc soumis à un biais domestique, c’est-à-dire une préférence pour les titres nationaux et une aversion pour les actions mondiales.

Les épargnants (investisseurs) de chaque pays détiennent une quantité trop importante de titres domestiques par rapport aux titres étrangers, ce qu'on appelle le «biais domestique», écrit Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, une banque d’investissement française, dans une recherche portant sur le sujet.

«Même si le marché canadien est une base solide de placement, la diversification est un facteur important pour les investisseurs à long terme», explique dans un communiqué Luc de la Durantaye, directeur général, Répartition de l'actif et Gestion des devises, chez Gestion d'actifs CIBC.

Pallier l'absence de certains titres

Il y a 40 000 titres qui se négocient sur les marchés mondiaux et moins du dixième de cette quantité sur les marchés canadiens. Les titres mondiaux comprennent notamment des chefs de file des secteurs de la santé, de la technologie et de la fabrication. La diversification d'un portefeuille par régions et secteurs offre de nombreuses possibilités qui ne sont pas disponibles au pays, dit l’expert.

«Le risque de change est également un aspect important de la diversification du portefeuille, ajoute-t-il. Comme il y a de nombreuses devises plus faibles que le dollar canadien aux niveaux actuels, il y a une occasion de gains supplémentaires pour les investisseurs canadiens. »

Gestion d'actifs CIBC a récemment émis ses perspectives pour 2014, signalant que compte tenu de la stagnation des prix des produits de base, il est probable que les marchés boursiers du Canada continuent d'accuser un retard par rapport à certains marchés internationaux cette année.

Le sondage montre aussi l’aversion au risque des Canadiens est élevée. En effet, près de 60 % des Canadiens prévoient investir surtout dans des certificats de placement garanti (ou dans d'autres types de placement garanti), des comptes d'épargne, des obligations ou des fonds d'obligations, tandis que seulement 35 % songent à investir principalement dans des actions ou des fonds d'actions.

Près de la moitié (48 %) des Canadiens âgés de 18 à 34 ans prévoient investir dans des actions mondiales ou des fonds communs de placement mondiaux. Toutefois, ce nombre diminue brusquement à 30 % pour les clients âgés de 35 à 44 ans, années typiques où l'on constitue principalement son patrimoine.

Le sondage a été mené par la firme Léger au moyen d'un sondage Web en décembre 2013 auprès d'un échantillon représentatif de 1 503 Canadiens francophones ou anglophones, de 18 ans ou plus et qui ont un portefeuille de placements en vue de la retraite.

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